FLASH INFO – « Changer de braquet plutôt que de trafiquer le thermomètre ». Tel est le crédo, répété avec une certaine insistance, que la Métropole de Grenoble et la Métropole du Grand Lyon affiche dans une lettre ouverte adressée aux parlementaires sur la question de la rénovation énergétique.
En cause ? Un amendement au projet de loi Climat et résilience, « inscrivant une définition au rabais de ce qu’est une rénovation performante », affirment les deux intercommunalités. Et ceci « notamment en donnant ce statut à des bâtiments classés C et D alors que ceux-ci consomment deux à trois [sic] plus d’énergie que les bâtiments étiquetés A et B ». Un amendement, ajoute la lettre, qui s’inscrit dans la lignée de précédentes tentatives de « trafiquer le thermomètre ».
L’occasion pour les deux métropoles de vanter leur « engagement volontaire ».« Localement, nous sommes prêts, et nous nous mobilisons davantage, depuis des années en ce sens, y compris financièrement », affirment-elles. En citant notamment l’accompagnement des propriétaires dans « des programmes de rénovation ambitieux du bâti »… y compris pour compenser la « forte diminution des aides de l’État copropriétaires modestes et très modestes ».
« II appartient à la puissance publique de s’attaquer au gisement d’économie d’énergie considérable du bâti et de se retrousser les manches pour réussir le changement d’échelle attendu en la matière, en conciliant transition écologique et justice sociale », poursuit la lettre. Et d’appeler les parlementaires, au-delà des aides, à « conditionner la location d’un logement au respect de critère de performance énergétique minimale ».