FOCUS – La Ville de Grenoble organisait ce 17 juin 2021, une réunion publique d'information sur son projet Place(s) aux enfants. Visant à "piétonniser" les rues devant les établissements scolaires primaires, celui-ci a été accueilli avec réticence par une partie de l'assemblée. Tout particulièrement par des associations d'habitants et des professionnels travaillant dans les rues concernées.
"Vous cassez mon entreprise !" Les mots de cet entrepreneur de la rue Cuvier, où se situe l'école élémentaire Buffon, reflétaient les craintes d'une bonne partie de l'assemblée vis-à-vis du projet Place(s) aux enfants, présenté ce 10 mai 2021. Porté par la Ville de Grenoble, il vise à "piétonniser" quinze nouvelles rues où se situent des établissements scolaires primaires et maternelles.
Vingt-deux sites de ce type existent déjà dans la commune. Leurs objectifs sont "à la croisée des enjeux de qualité de l’air, d’adaptation au changement climatique et de mobilité durable", affirme Yann Mongaburu, conseiller municipal délégué à l'urbanisme transitoire. Pour l'élu, l'amélioration de la santé publique réside "au moins autant dans la réduction de la voiture que dans l'augmentation des modes actifs".
Le projet consiste donc en grande partie à "faire marcher" – ou rouler à vélo ou à trottinette – les habitants. Qui, "en majorité", habiteraient "à moins d'un kilomètre de l'école de leurs enfants". Et n'auraient donc pas besoin de prendre leur voiture pour les accompagner.
Il s'agit donc, selon les élus, d′"un outil majeur de transformation des espaces publics" permettant de "sécuriser les abords des écoles", d′"apaiser la circulation motorisée". Tout en préparant "les canicules de 2050", où la fraîcheur offerte par ces nouveaux espaces verts sera probablement appréciable.
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