DECRYPTAGE – Depuis plusieurs mois, un bidonville s'est formé au niveau de la rue Jean-Macé, dans le quartier de la gare à Grenoble. Plus de 120 personnes originaires de Roumanie vivent sur place dans une extrême précarité. Entre nuisances sonores, prostitution et conditions d'hygiène dégradées, les riverains sont quant à eux excédés.
"Nous sommes ignorés, lâche un des riverains du bidonville constitué au niveau du 29 rue Jean-Macé, dans le quartier de la gare à Grenoble. Le squat a peu à peu pris de l'ampleur et regroupe désormais plus de 120 personnes.
"Il n'y a aucune considération pour nous", déplore cet habitant du quartier. Face à la situation, une trentaine de riverains se sont donc rassemblés au sein du collectif Squat Jean-Macé afin d'interpeller les pouvoirs publics.
Fabrice* nous invite sur la terrasse commune de son immeuble afin de nous montrer les désagréments qu'il subit depuis plusieurs mois. On entre par la rue Émile-Gueymard, côté gare. Avec son fils, il s'occupe des jardinières où poussent des salades bien alignées. Juste derrière, en contrebas, on aperçoit la cour du bidonville. Et, surtout, une multitude de déchets sur les toits. Des pneus, des roues de vélos ou encore des jouets d'enfants en plastique.
Les occupants ont fabriqué des portes pour entrer dans les garages, qui servent désormais de logements. "C'est une situation difficile à expliquer à un adolescent, je peux vous le dire", glisse Fabrice dont le balcon, comme celui de ses voisins, surplombe la cour squattée.
Un cadre de vie dégradé pour les riverains depuis la fin 2020
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