FIL INFO – Une vingtaine de parents d’élèves ont manifesté, jeudi 3 juin, devant l’école Jules Ferry à Grenoble. L’inspection académique n’a en effet pas remplacé la maîtresse d’une classe de maternelle suite à son départ en congé maternité pourtant prévu de longue date. Les enfants se retrouvent donc sans accompagnement scolaire.
« Pour les enfants, un remplaçant », scandent les parents devant le groupe scolaire Jules Ferry à Grenoble. Une vingtaine de personnes se pressent devant les marches de l’entrée principale. « On veut retourner à l’école », peut-on lire sur les pancartes que tiennent des enfants dans les mains. Aujourd’hui encore ils n’iront pas en classe. Depuis mardi 1er juin, 25 élèves de maternelle se retrouvent ainsi sans maîtresse.
De quoi singulièrement agacer les parents. « C’est un manque de considération pour nos enfants surtout que l’on se trouve dans un réseau d’éducation prioritaire », tempête Frédéric, un parent d’élève. En temps normal, les enfants sont répartis dans les autres classes. Mais avec le protocole sanitaire en vigueur à cause du Covid-19, c’est impossible.
Pourtant, l’absence de l’enseignante était prévue de longue date. « Ça nous semble incroyable que rien n’ait été anticipé », s’agace Juliette. Cette mère d’une petite fille en moyenne section n’en démord pas. D’autant plus que l’année scolaire a été chaotique entre une première absence de dix jours non remplacée, une semaine d’école à la maison et deux semaines de vacances forcées lors de la troisième vague du Covid-19.
« On peine à trouver des remplaçants », indique de son côté un membre de la direction de l’établissement. Pour ne rien arranger, certains contractuels sont arrivés en fin de contrat à la fin du mois de mai. Et ce alors que l’année scolaire se termine en juillet.
Un courrier envoyé à l’inspection académique et au directeur de l’école Jules Ferry
Les parents d’élèves ont décidé d’interpeller l’inspection académique et la direction par courrier. « On se sent abandonnés », explique Frédéric. Ils demandent un remplacement d’urgence.
La direction de l’établissement indique qu’un nouvel enseignant doit arriver le lundi 7 juin. Il devrait rester jusqu’à la fin de l’année. Mais les parents sont sceptiques. « C’est ce que l’on nous a déjà annoncé lundi dernier », tempère Frédéric.
En attendant les familles s’organisent tant bien que mal pour garder les enfants. « On jongle beaucoup, explique Juliette. On a la chance d’être plusieurs parents à pouvoir se relayer ». Tous espèrent qu’une solution pérenne sera rapidement trouvée.