FIL INFO — Annoncée pour le 31 mai, la piétonnisation des secteurs Sainte-Claire et Notre-Dame de Grenoble se met en place de façon progressive. Si les voitures circulent encore le jour J, les policiers municipaux devraient contrôler les véhicules non autorisés dès le lendemain. Avant de commencer à verbaliser « ces prochaines semaines ».
Comme prévu, la piétonnisation des secteurs Sainte-Claire et Notre-Dame de Grenoble débute le lundi 31 mai… avec un peu de retard ? Au matin du jour J, les voitures circulent comme de coutume, longeant toujours la voie du tram. Et si les panneaux concernant les travaux (conséquents) en cours dans le quartier ne manquent pas, ceux annonçant la piétonnisation ne sont pas légion. Une simple question de jours, voire d’heures, explique la Ville de Grenoble.
« L’interdiction de circuler est matérialisée depuis aujourd’hui par des panneaux interdisant l’accès à la zone », écrit la municipalité. Et ensuite ? « Des contrôles de la police municipale débuteront demain [mardi 1er juin, ndlr]: une période de sensibilisation sera observée avant verbalisation ces prochaines semaines ». À noter que, comme sur le reste des zones piétonnes, l’accès est autorisé sous conditions pour les riverains et commerçants.
La suite du calendrier ? « Dans un second temps, cette piétonisation sera complétée par des dispositifs de régulation des accès et l’enlèvement de l’ancien matériel routier », indique encore la municipalité grenobloise. Panneaux et potelets seront ainsi amenés à disparaître. Par la suite, des « travaux d’embellissement » doivent débuter. Pas de date précise, mais une simple mention : « en fin d’année ».
Le courriel sans effet d’Alain Carignon
En ce qui concerne l’information, la Ville indique que six agents municipaux ont parcouru le secteur samedi 29 mai, pour rencontrer et répondre aux questions des passants et commerçants. Des panneaux d’affichage ont, pour leur part, été déployés à l’entrée des axes empruntés par les voitures. La Ville rappelle enfin avoir distribué des flyers dans le courant du mois de mai pour prévenir de l’extension de la zone piétonne.
Sans surprise, le maire de Grenoble n’aura donc pas été sensible à la prose d’Alain Carignon. Le conseiller municipal d’opposition avait adressé un courriel à Éric Piolle le mardi 25 mai, pour lui demander « d’attendre un embellissement général et une organisation concertée pour mettre en œuvre ce type de mesure ». La crainte affichée ? Que la piétonnisation pèse sur l’activité des commerces, en plein allègrement des restrictions sanitaires.
Et le “meilleur ennemi” du maire de Grenoble de conclure en soutenant à son tour la proposition de créer une « zone de rencontre » sur Sainte-Claire et Notre-Dame, en lieu et place d’une piétonnisation. Une idée portée par le collectif Grenoble à coeur, ainsi que par les unions de quartier et les unions de commerçants concernées. Et que la Ville a plusieurs fois écarté, au regard notamment du flux de voitures sur le secteur.