FLASH INFO — De « graves dysfonctionnements des services sociaux et professionnels de santé ». Tel est le constat porté par l’association L’Enfant bleu, dans le cadre de l’affaire de la mort du petit Mehdi, nourrisson d’un mois retrouvé mort à Moirans en septembre 2018. Et ceci alors que les deux parents sont présentés devant la cour d’assises de l’Isère, du mardi 18 au vendredi 21 mai 2021.
« L’autopsie réalisée sur la petite victime conclut à un décès consécutif à de multiples traumatismes crâniens ayant provoqué une hémorragie fatale. Elle révèlera également des fractures plus anciennes aux membres inférieurs », rappelle l’association. L’infanticide semble avéré, et ceci alors que le profil des parents, « toxicomanes notoires vivant dans des conditions de grande insalubrité », avait de quoi alerter les services sociaux.
Parmi les éléments accablants, l’Enfant bleu note « qu’une semaine avant le décès de l’enfant, la tante (sœur ainée de la mère) avait alerté les pompiers car la jeune mère lui avait fait part de sa difficulté à prendre en charge son bébé. Les pompiers sont intervenus mais l’enfant ne pleurant pas, ils n’ont pas signalé de problème majeur ».
Autre défaillance pointée par l’association : le silence de l’entourage. « Les témoignages recueillis dans le cadre de l’enquête confirment que les voisins connaissaient parfaitement la situation précaire des parents et entendaient fréquemment les pleurs de l’enfant. Et pourtant, personne n’a parlé… », déplore-t-elle. L’Enfant bleu s’est constituée partie civile. Les parents encourent chacun 30 ans de réclusion criminelle.