TRIBUNE LIBRE – Un débat sur le thème « Écriture inclusive : langage d’exclusion ou exclusion par la langue » s’est tenu au sénat, jeudi 6 mai 2021. À cette occasion, Frédérique Puissat, sénatrice et conseillère départementale de l’Isère, a tenu à partager plusieurs arguments allant à l’encontre de l’utilisation de ce nouveau langage. Elle dénonce « un extrémisme de pensée », qui « n’aide en rien à l’apprentissage correct de la langue française ».
En 2017, un manuel scolaire avait été réalisé entièrement avec l’écriture inclusive. Depuis, ceux qui renient notre langue n’ont de cesse que de vouloir appliquer ce nouveau langage aux écrits officiels, à l’enseignement, etc.
Fort heureusement, le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, s’est prononcé contre son instauration à l’école en répondant à l’inclusivité par l’inclusivité. Il est du devoir des Français de défendre notre langue et Monsieur Blanquer s’en est chargé.
Jeudi 6 mai, un débat sur ce nouveau langage a eu lieu lors d’une séance au sénat. Plusieurs arguments intéressants allant à l’encontre de la mise en place de cette façon d’utiliser le français sont à noter.
Une manière d’écrire « qui n’aide en rien à l’apprentissage correct du français »
Les sénateurs de l’opposition mettaient en avant un combat féministe. Est-ce qu’un changement des règles grammaticales de la langue française fera avancer cette cause ? Mais, puisque les partisans de l’écriture inclusive ne parlent que de combat féministe, allons analyser si cette écriture est une avancée pour cette cause.
Pour cela, il faut rappeler un argument qui consistait à dire que le « e » après le point médian est encore derrière le genre masculin et que ce débat n’en finirait plus car une nouvelle revendication apparaîtrait, donc.
En plus de ne pas être inclusive, notamment pour les enfants souffrant de dyslexie, cette nouvelle manière d’écrire, ou de parler, n’aide en rien à l’apprentissage correct de la langue française, alors même que le niveau des élèves baisse autant en orthographe qu’en grammaire. Imaginez un instant un élève souffrant de problèmes d’apprentissage devant déchiffrer ceci : « ces individu.e.s sont invité.e.s au bal du village car ielles sont connu.e.s du maire ». Inutile d’insister, vous aurez compris.
Le dernier argument à souligner, qui va encore une fois à l’encontre de cette prétendue inclusivité, est le fait que le pont médian sépare l’homme et la femme, ne les unissant pas.
Derrière l’écriture inclusive, une « arrière-pensée idéologique abusive »
Surtout, l’écriture inclusive, ou plutôt le langage inclusif, est déjà utilisé dans la vie courante. Aujourd’hui, il n’est plus anormal d’entendre « Madame la présidente » ou encore « Madame la maire ». Ce langage ne pose pas de problème d’apprentissage, tout en restant correctement inclusif, sans arrière-pensée idéologique abusive.
Évidemment, cette idéologie vient des mêmes personnes qui dénoncent un baiser forcé dans le film Blanche-Neige et les sept nains. Il s’agit d’une logique de déconstruction de l’ordre établi et de l’histoire. Ce type de pensée n’a jamais eu ne serait-ce qu’un résultat constructif. Au contraire, cela a causé d’énormes catastrophes sociales et humanitaires. L’extrémisme de n’importe quelle pensée ne construit rien, ne propose aucun progrès si ce n’est régresser.
Pour finir, Max Brisson, sénateur LR des Pyrénées-Atlantiques, a conclu son intervention lors de ce débat en indiquant qu’« il est plus facile de déclarer la guerre aux mots que de faire face au chômage ». Cela met en avant l’incapacité des défenseurs de la bien-pensance à utiliser leur énergie à certains débats plus utiles à la société. Des idées plus constructives seraient sûrement mieux reçues.
Frédérique Puissat
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