FLASH INFO – En Auvergne Rhône-Alpes, le dossier Erai, du nom de cette agence économique née en 1987 de l’initiative du conseil régional pour aider les entreprises régionales à conquérir des marchés à l’international et liquidée en 2015, s’invite malgré lui dans la campagne des régionales.
Jugeant l’implication de l’ex-Région Rhône-Alpes – alors aux mains du socialiste Jean-Jack Queyranne – dans la défaillance de l’association particulièrement grave, le tribunal judiciaire de Lyon a ce 27 avril condamné l’actuelle collectivité à payer au liquidateur la somme de 10 millions d’euros. Une note salée pour son successeur Laurent Wauquiez (LR). Lequel a saisi la justice.
« Ce n’est pas aux contribuables de payer pour les fautes de l’ancien exécutif socialiste, qui a conduit cette association à la ruine, créé une situation de conflit d’intérêt et a fermé les yeux, en n’exerçant pas son rôle de contrôle et d’information des élus régionaux, sur des manipulations budgétaires visant à rendre les comptes sciemment opaques », soulignent les services de la Région dans un communiqué.
Et Laurent Wauquiez d’épingler au passage « la gestion catastrophique de la précédente majorité socialiste, écologiste et extrême-gauche, qui conduit aujourd’hui la Région Auvergne-Rhône-Alpes à devoir assumer les fautes qu’elle a commises entre 2004 et 2015 ».
Les écologistes dénoncent une révision de l’histoire
Alors que Jean-Jack Queyranne était ce même 27 avril, selon des informations de Lyon capitale, auditionné par la brigade financière suite à la plainte de Laurent Wauquiez, les écologistes n’ont pas trainé pour répliquer. Pour dénoncer l’instrumentalisation d’une décision de justice et qualifier le président de la Région Auvergne Rhône-Alpes, candidat plus que probable quoique pas encore déclaré à sa succession, de « véritable révisionniste de l’histoire ».
« Les élu·es UMP puis LR de la Région ont toujours soutenu Erai de 2004 à 2015 », soulignent-ils dans un communiqué en réponse. « Seul·es les élu·es du Rassemblement citoyen, écologiste et solidaire ont dénoncé, pendant des années, la gestion opaque de cette structure. Il faut dire que de nombreux amis de M. Wauquiez sont impliqués dans cette affaire. »
PC