FLASH INFO – La Compagnie de théâtre Les Apatrides, basée à Saint-Martin‑d’Hères, a installé jusqu’au 2 avril 2021 son décor et ses comédiens à l’école primaire des Genêts, à la Villeneuve. Elle prépare son nouveau spectacle, Eau d’ici Eau de là, et partage son temps entre interventions dans les classes et répétitions devant les élèves.
« L’idée, c’est de s’enrichir du regard des élèves pour continuer de créer notre spectacle », explique Anne-Claire Brelle, directrice artistique et metteuse en scène de la Compagnie des Apatrides. Pendant trois semaines, jusqu’au 2 avril, elle est en résidence à l’école primaire des Genêts. Pour créer, répéter et surtout partager avec les élèves le processus de création d’un spectacle théâtral.
Créée en 2011, la compagnie réalise des spectacles à destination du jeune public et souhaite ainsi rendre le théâtre accessible au plus grand nombre.
La compagnie des Apatrides intègre les élèves à son processus de création
Pour sa nouvelle création, Eau d’ici Eau de là, construite en trois contes théâtraux et musicaux sur le thème de l’eau et du voyage, elle entend « se nourrir de l’avis des enfants ». Ce sont eux, par exemple, qui ont choisi les prénoms des personnages. La compagnie présente aux élèves son spectacle en préparation, puis échange avec eux.
« On est en train de fabriquer un spectacle, mais il n’est pas encore fini. On a besoin de savoir ce que vous comprenez ou non », explique Anne-Claire Brelle aux enfants. Ils regardent la pièce de théâtre, puis expliquent ce qu’ils ont compris ou non, ce qu’ils ont aimé, ressenti… « Ça m’a fait peur », dit l’un d’entre eux. « C’était génial ! », dit une autre, les yeux rieurs.
La Compagnie intervient, par ailleurs, auprès de cinq classes de l’école qui ont assisté à sa représentation à l’Espace 600, en février. « Avec chacune des classes, on invente un conte, une histoire avec les thématiques de notre pièce : le voyage et l’eau ». Puis la metteuse en scène écrit le spectacle et le monte.
« On veut faire avec eux ce que l’on fait avec les professionnels, mais avec leurs histoires » explique-t-elle. Ces histoires, écrites par les « grands » et qui deviendront des pièces, seront montrées aux autres classes. Et les plus jeunes élèves de l’école les illustreront avec des dessins pour en faire un album.
Anne Claire Brelle se réjouit de ces trois semaines en résidence. « On entre dans leur quotidien, on s’intègre au rythme. On tisse un vrai lien avec les élèves qui nous font confiance et qui sont à l’aise avec nous. Et ils sont force de proposition, d’une imagination sans limite ! »