REPORTAGE VIDÉO - Près de 5 000 personnes selon les organisateurs – 2 000 pour la police – ont manifesté pour « une vraie loi climat » ce dimanche 28 mars 2021 à Grenoble. Alors que l'examen du projet de loi “Climat et résilience” débute ce lundi à l'Assemblée nationale, les manifestants ont réclamé la révision d'un projet jugé « trop peu ambitieux ». Et déploré l'absence ou la modification de la plupart des 149 propositions issues de la Convention citoyenne pour le climat.
Ce dimanche 28 mars, les préparatifs pour la marche « pour une vraie loi climat » organisée par le collectif Citoyens pour le climat Grenoble et Alternatiba-ANV Cop21Grenoble allaient bon train devant la gare de Grenoble. À partir de midi, l'atelier pancartes mis à disposition par l'organisation fonctionnait à plein, tandis que certains se restauraient grâce à une baraque à frites vélo-tractée.
À 14 h 30, ils étaient ainsi près de 5 000 selon l'organisation – 2 000 pour la police – à défiler dans les rues de Grenoble jusqu'à la place de Verdun. Une mobilisation nationale soutenue par 430 organisations – un record – et suivie par plus de 110 000 personnes dans plus de 180 villes.
Un texte de loi jugé peu respectueux des propositions de la Convention citoyenne pour le climat
En cause, « l'irrespect dont a fait preuve le gouvernement face aux propositions de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) ». Les manifestants exhortent ainsi les députés à adopter « une vraie loi climat à la hauteur du travail de la CCC », face au projet de loi “Climat et résilience” du gouvernement.
Un texte jugé « trop peu ambitieux », qui « ne permettrait pas à la France de tenir ses engagements en matière de réduction des gaz à effet de serre (GES) ». Un constat d'autant plus inquiétant que les scientifiques recommandent de réduire de 65 % les GES. Et que la justice vient de reconnaître l’inaction climatique de l’État français comme une faute.
Un projet de loi très contesté discuté ce lundi à l'Assemblée nationale
Alors que l'examen de ce projet de loi très contesté débute ce lundi 29 mars devant l'Assemblée nationale, les défenseurs du climat reprochent notamment à Emmanuel Macron de n'avoir pas « repris sans filtre », comme il l'avait promis, les 149 mesures préconisées par la CCC.
Le sujet reste en tout cas très sensible, suscitant l'inquiétude de beaucoup de citoyens. La jeunesse avait par ailleurs déjà manifesté le 19 mars 2021, dans le cadre d’une journée mondiale d’actions pour le climat.
Joël Kermabon