FOCUS - Le tribunal judiciaire de Grenoble étudie ce mardi 23 mars 2021 la demande de nullité de la procédure déposée par les avocats des sept mis en examen. Les prévenus sont soupçonnés d'avoir voulu installer une zone à défendre (Zad) dans les jardins de la Buisserate, à Saint-Martin-le-Vinoux et d'avoir commis des dégradations sur le terrain… aujourd'hui terrassé. Depuis leur interpellation en septembre 2020, ils subissent un contrôle strict de leurs libertés. Une réponse judiciaire totalement démesurée pour leurs avocats.
"Je me sens stressé par l'audience", lâche l'un des sept mis en examen, qui préfère garder l'anonymat. Ce mardi 23 mars 2021, le tribunal judiciaire de Grenoble examinera la demande de nullité de la procédure dont il fait l'objet avec six autres prévenus, soupçonnés d'avoir voulu installer une zone à défendre (Zad) dans les jardins de la Buisserate, à Saint-Martin-le-Vinoux, à côté de Grenoble.
Un première mobilisation pour les soutenir a rassemblé un vingtaine de personnes devant le tribunal en décembre 2020 représentant plusieurs syndicats, associations, collectifs et organisations politiques. "La proportion qu'a prise cette affaire c'est quelque chose d'aberrant qui n'a aucun lien avec ce que l'on a fait !, soupire le mis en examen. On s'est juste introduits dans un lieu privé pendant une nuit".
La brigade anti-criminalité de Grenoble avait interpellé six des jeunes militants dans la nuit du 4 au 5 septembre 2020 aux abords des Jardins de la Buisserate. Leur garde à vue avait duré soixante heures. La police avait ensuite arrêté la septième personne à son domicile, le 6 octobre. Tous ont entre 21 et 29 ans.
Les mis en examen s'opposaient à la construction d'un projet immobilier sur ces jardins vieux de soixante-dix ans et abritant une grande variété d'arbres fruitiers. Depuis, le terrain a été terrassé malgré les nombreuses protestations d'associations et d'habitants.
Un arsenal judiciaire inapproprié pour les avocats qui demandent la nullité de la procédure
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