FOCUS — La 13e édition du Festival de géopolitique de Grenoble École de management se tient en ligne du lundi 22 au vendredi 26 mars 2021. Placée (fort à propos) sous le signe de l’adaptation, celle-ci propose de nombreux rendez-vous numériques sur des sujets variés, le tout autour d’une plateforme se voulant résolument immersive et interactive.
Entre confinement, couvre-feu, télétravail et gestes barrières, s’adapter est devenu une obligation récurrente pour chacun en un an de crise sanitaire. Ce n’est pas un hasard, dès lors, si « S’adapter ? » est le thème de la 13e édition du Festival de géopolitique de Grenoble École de management. Une édition (évidemment) en version numérique, qui se déroule du lundi 22 au vendredi 26 mars 2021.
En réalité, souligne le directeur du festival Jean-Marc Huissoud, le thème de l’adaptation était envisagé depuis plusieurs années. Mais « principalement sur les interrogations liées à la montée des préoccupations environnementales », explique-t-il. La crise de la Covid-19 aura finalement décidé l’école à l’inscrire pour de bon à l’ordre du jour. Et ceci après une édition 2020 elle aussi fort à propos, puisque consacrée aux « Révolutions numériques ».
Du changement climatique à la polémologie
L’adaptation, Gem entend la traiter sous le plus d’angles possibles. « On va en parler dans énormément de domaines : institutionnels, économiques, dans des organisations, dans la société, dans la technologie, face à la crise environnementale… Toute une série de questions », décrit Jean-Marc Huissoud. Sans que le festival prétende, au demeurant, être exhaustif. Et encore moins apporter des réponses définitives.
Une chose est certaine : Jean-Marc Huissoud ne voulait pas employer des termes chers à la “collapsologie”. « On a décidé de décliner cette thématique par opposition à tout titre qui aurait pu comprendre des mots plus anxiogènes, comme “rupture”, ”catastrophe”, “effondrement” et j’en passe ». Nous pensons qu’il y a des solutions, ou en tout cas des façons de mitiger les effets des multiples crises auxquelles nous faisons face », revendique-t-il.
Au programme ? Une trentaine de rendez-vous, autour par exemple des modèles agricoles de demain, des enjeux des énergies renouvelables, de la vaccination ou du multilatéralisme. Et des intervenants variés comme le youtubeur Thomas Durand, fondateur de La Tronche en biais, qui animera une table ronde sur « la polémologie et l’irénologie ». Ou le maire de Grenoble Éric Piolle, dans le cadre d’une table ronde sur le réchauffement climatique.
Une plateforme immersive et interactive dédiée au festival de géopolitique
Comment assister aux tables rondes et discussions ? Gem propose aux internautes de s’inscrire pour suivre les rendez-vous directement via l’application Zoom, avec la possibilité d’interagir avec les intervenants en posant des questions. Mais les conférences seront également visibles sur YouTube, en direct puis en “replay” (rediffusion). Le tout autour d’une plateforme interactive, pensée pour permettre aux internautes de “visiter” Gem en quelques clics.
« On veut vraiment que le public vienne chez nous. Ils vont venir au festival, rentrer dans nos locaux, aller voir la conférence qu’ils veulent, les stands de nos partenaires… », décrit Isabelle Seuret, responsable de la communication. La plateforme permettra aussi de visiter l’exposition Street Art spéciale Festival de géopolitique, en partenariat avec la Ville de Grenoble et Spacejunk. Une exposition Géopol’art d’ores et déjà visible (en partie) sur Instagram.
« Nous sommes le premier événement autour de la géopolitique à lancer une version virtuelle », souligne avec fierté Isabelle Seuret. Cerise sur le gâteau : la plateforme et son contenu seront accessibles jusqu’à la fin du mois de juin. Reste que Jean-Marc Huissoud ne cache pas son envie de revenir le plus vite possible à un format présentiel. Tout en tirant les enseignements de cette incursion dans le 100 % numérique et de cette adaptation.