FOCUS - L'auteure grenobloise Coline Picaud présente ce jeudi 18 mars à la Maison de l'International sa bande dessinée Personne ici ne sait qui je suis (éditions Le Monde à l'envers). Au fil des pages, elle narre l’histoire des “apprenants” qu'elle côtoie en tant que professeur de français pour étrangers dans une maison des habitants (MDH). Un livre touchant, parfois dur, qui met en lumière ces récits de vie.
"Tu peux me raconter comment tu es venue en France ?" Avec cette simple question, Coline Picaud délie les langues (étrangères). Un moyen de narrer les histoires de ses "apprenants", terme en vigueur dans l'enseignement du français aux étrangers (FLE). L'auteure s'était déjà intéressée à la migration italienne dans Disgrazia.
Depuis six ans, elle coordonne les ateliers sociolinguistiques dans la maison des habitants (MDH) du centre-ville à Grenoble. Lieux de rencontres et de vie. Au fil des pages en noir et blanc, elle raconte l'histoire de ces personnes.
Les lieux emblématiques de Grenoble se mêlent à des contrées étrangères. Les palais luxuriants d'Iran, les mosquées d'Algérie et les plages libyennes illustrent ainsi les récits, à côté de la Tour Perret, de la terrasse du bar le Capri dans le quartier Saint-Bruno ou encore des bulles du téléphérique (forcément).
"Personne ici ne sait qui je suis" : un récit en quatre saisons
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