FLASH INFO – Des scientifiques étudient actuellement l’épisode de pollution aux particules fines qui a récemment touché la France à plusieurs reprises, dont la région grenobloise. Celui-ci résultait d’un phénomène purement météorologique et devait sa couleur ocre, particulièrement visible sur les sommets enneigés des Alpes et des Pyrénées, au sable transporté par les vents du Sahara.
Cet épisode de pollution au sable n’est pas passé inaperçu. C’est pourquoi plusieurs scientifiques se sont penchés dessus. Des chercheurs de l’Observatoire des sciences de l’univers de Grenoble (Osug), de l’Institut des géosciences de l’environnement (IGE) de Grenoble, du CNRS de Toulouse et de Météo-France se sont même lancés dans une expérience de science participative, relate 20 minutes. Récoltant, après un appel sur les réseaux sociaux, quantité d’échantillons envoyés d’un peu partout en France.
D’après les premières estimations, plusieurs dizaines de milliers de tonnes de poussières sont ainsi tombées en un week-end. Un épisode qui s’est reproduit fin février. Puis début mars. Objectif ? Évaluer l’effet de ces retombées sur le manteau neigeux mais aussi étudier la radioactivité retrouvée dans ces poussières.
À Grenoble, ces épisodes, et leur exploitation, donnent lieu à une (nouvelle) passe d’armes. Car, pour illustrer le pic de pollution et l’activation du niveau d’alerte 2 par le préfet de l’Isère – une des mesures mises en œuvre avec des limitations et interdictions en milieu agricole et industriel –, la Ville de Grenoble a choisi une voiture. Simple illustration de la mise en place de la circulation différenciée ?
« Infox », rétorque le collectif Grenoble à cœur, pour qui la voiture fait une nouvelle fois office de bouc émissaire.
Quoi qu’il en soit, on ne connaît toujours pas l’impact réel des mesures de circulation différenciée sur la qualité de l’air dans la cuvette. Car la plate-forme collaborative lancée début 2021 par Atmo et censée apporter un éclairage sur les mesures mises en œuvre dans l’agglomération grenobloise a toujours de gros trous dans la raquette, comme nous le relations en février dernier.
Pas plus la vignette automobile Crit’air que l’opération Cœur de ville, cœur de métropole (CVCM) n’ont été intégrées dans l’outil. Interrogée à ce sujet, l’association décline toute responsabilité, renvoyant la balle aux promoteurs de ces dispositifs : la Ville et la Métropole de Grenoble.