FLASH INFO — Quelle efficacité des tests groupés pour le dépistage du Covid-19 ? C’est la question que se pose une équipe de chercheurs, un physicien et deux mathématiciens, dans une récente publication. Un travail mené de concert par des scientifiques issus de l’Université Grenoble-Alpes, de l’Université Sorbonne-Paris-Nord et du CNRS.
Le principe du test groupé ? « Plutôt que de tester cent prélèvements (un par individu), on peut rassembler ceux-ci en dix groupes de dix et réaliser un test pour chacun des groupes formés », résument les trois partenaires. Ainsi, un résultat positif sur l’un des groupes permet de savoir qu’au moins une personne est positive, quand un résultat négatif permet de conclure qu’aucune des personnes du groupe n’est porteuse de la maladie.
Problème ? La question de la dilution. « Cette méthode peut conduire à un résultat faussement négatif si le mélange induit une dilution telle que la quantité de virus dans l’échantillon testé devient inférieure à la limite de détection du test », explique le résumé de l’étude. Dont le but est précisément, et pour l’heure théoriquement, d’établir « un modèle mathématique estimant cet effet de dilution selon la taille du groupe d’échantillons ». Et donc, d’optimiser la taille des groupes.
L’étude permet également d’affirmer, indiquent ses auteurs, que « les tests groupés seraient particulièrement intéressants pour évaluer rapidement et régulièrement la présence du SARS-COV‑2 dans des communautés “fermées” ». Telles des Ehpad ou des résidences universitaires. Une méthode moins coûteuse et plus rapide, par ailleurs déjà expérimentée avec des résultats encourageants aux États-Unis ou en Belgique.