REPORTAGE – Une cinquantaine de personnes ont manifesté contre "l'islamophobie" devant Sciences Po Grenoble mardi 9 mars. Quelques jours plus tôt, des collages accusant nommément deux professeurs de cette école d'être "fasciste" et "islamophobe" avaient été placardés devant l'entrée du bâtiment. Si les manifestants dénoncent cet affichage public, ils s'indignent surtout des propos qu'auraient tenus ces enseignants.
"Aujourd'hui, ce que l'on a cherché à faire c'est manifester notre soutien aux personnes musulmanes qui étaient victimes des discriminations de la part de ce professeur", explique un étudiant en troisième année à Sciences Po Grenoble. Il participe ce mardi 9 mars 2021 au rassemblement organisé par Sciences Po Grenoble en lutte devant le parvis de l'institut d'études politiques (IEP), sur le campus de Saint-Martin-d'Hères. Une action qui a réuni une cinquantaine de personnes.
Le jeune homme âgé de 20 ans préfère rester anonyme, comme tous les étudiants qui prennent la parole ce matin-là. Devant lui, se dresse une nuée de micros de journalistes. Car l'affaire a pris une tournure nationale depuis la publication sur internet de l'affichage sauvage sur les murs de l'IEP, jeudi 4 mars. Cinq mois après l'assassinat de Samuel Paty, la polémique enfle.
Un peu plus tôt dans la matinée, l'Union syndicale de Sciences Po Grenoble tenait de son côté une conférence de presse pour dénoncer les collages, tout en maintenant elle aussi ses accusations d'islamophobie.
"Des propos discriminatoires" tenus par un professeur ?
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