FLASH INFO — Opération de « contrôle » de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs de l’Isère mardi 9 mars à 13 heures à La-Tour-du-Pin. Les syndicats agricoles appellent leurs troupes à la mobilisation pour inspecter les prix et les étiquettes des magasins Lidl, Intermarché, Biocoop et Carrefour.
« Nous avons besoin des agriculteurs pour nous aider à faire respecter la loi EGAlim en vérifiant les étiquettes, l’origine, les promotions abusives, les prix indécents, et en faisant remonter les possibles infractions », expliquent les organisations. Qui entendent coller un « citoyen-score » sur les produits, « permettant de qualifier, en fonction de l’origine du produit, si celui-ci participe à l’économie française, aux emplois français et au remboursement de la dette française ».
Adoptée en 2018, la loi EGAlim vise à « l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable », selon le ministère de l’Agriculture. Pourtant, le compte n’y est pas, juge la FDSEA. « Les agriculteurs sont pris en étau entre une hausse des charges (matières premières, contraintes réglementaires…) et des prix de vente qui stagnent voire, dans le pire de cas, baissent », décrit-elle.
À présent que la crise sanitaire a mis en avant le caractère « essentiel » de leur activité, les exploitants agricoles déclarent attendre « des actes et des décisions politiques courageuses et ambitieuses », au-delà des « beaux discours et des belles pensées pour leurs métiers ». Leur revendication principale ? « Une réforme législative qui impose la construction des prix agricoles en fonction des coûts de production ».