FLASH INFO – Le groupe français Capgemini, leader mondial du conseil, de la transformation numérique, des services technologiques et d’ingénierie, s’associe à la startup grenobloise Verkor pour accélérer la production de batteries bas carbone en Europe du Sud. Avec ce partenariat, les deux entreprises souhaitent créer une usine géante de fabrication de batteries.
La construction de cette première “gigafactory” doit débuter en 2023, après la création d’un centre d’innovation d’ici fin 2021 sur le bassin isérois. Capgemini, né à Grenoble en 1967, apportera son expertise à la startup industrielle Verkor basée sur la Presqu’île. Notamment en vue d’exploiter le potentiel du numérique et des données dans la fabrication de batteries bas carbone. Le groupe rejoint ainsi Schneider Electric, déjà associé à Vektor. Tout comme EIT InnoEnergy et Idec Groupe, qui ont annoncé leur partenariat en juillet 2020.
Pour l’heure, le lieu d’implantation de cette nouvelle usine reste indéterminé, plusieurs sites étant à l’étude dont celui de Rodez. L’enjeu est de taille : cette gigafactory nécessite un investissement initial de 1,6 milliard d’euros et pourrait créer près de 2 000 emplois directs.
L’usine disposera d’une capacité initiale de 16 GWh et devrait progresser jusqu’à 50 GWh. Une production qui doit permettre de répondre à la demande croissante de batteries en Europe. « Le numérique jouera un rôle clé pour garantir la compétitivité des giga factories européennes », insiste Roshan Gya, directeur Europe du sud et Europe centrale chez Capgemini Invent. Le développement de la voiture électrique devrait notamment stimuler la demande. « Nous sommes enthousiastes à l’idée de mettre à contribution notre savoir-faire numérique et de participer à la création en France d’une giga factory connectée », ajoute-t-il.
Capgemini souhaite diminuer l’impact environnemental des batteries
Même enthousiasme du côté du PDG de Verkor, Benoît Lemaignan. « Nous sommes ravis d’attirer des partenaires aussi prestigieux pour nous aider à mettre en œuvre en Europe notre vision d’un système industriel de fabrication de batteries à la fois compétitif et durable ».
Durable car cette association permettra de diminuer l’impact environnemental des batteries, tout en améliorant leurs rendements. Ce surtout en réduisant le nombre de rebuts. « Le développement en Europe d’une chaîne d’approvisionnement en batteries à la fois résiliente et durable est essentiel pour l’avenir et la transition énergétique de l’industrie automobile », plaide Roshan Gya.