FLASH INFO – Éric Vaillant, le procureur de la République de Grenoble, indique ce mercredi 10 février 2021 avoir ordonné des enquêtes concernant des agressions sexuelles présumées signalées par la direction de Sciences Po Grenoble (IEP).
Des enquêtes immédiatement confiées à la Sûreté départementale de Grenoble, après l’enregistrement de deux signalements ces 25 janvier et 8 février 2021.
Ce au titre de l’article 40 du code de procédure pénale, selon lequel toute autorité ayant connaissance d’un crime ou délit doit signaler à la justice les infractions portées à sa connaissance.
Des cas de violences sexistes ou sexuelles dans différents instituts d’études politiques
Pour l’heure, Éric Vaillant ne livre aucune précision quant à la nature des faits. Pas plus que sur d’éventuels dépôts de plainte émanant de ceux qui ont dénoncé les faits. Mais depuis quelques jours, les dix prestigieux instituts d’études politiques de France traversent une zone de grande turbulence, avec nombre de posts sur les réseaux sociaux frappés du mot dièse #SciencesPorcs.
Dans un communiqué, Sabine Saurugger, la directrice de l’IEP de Grenoble, affirme avoir été informée « par le biais de captures d’écran de posts publiés sur les réseaux sociaux ». Mais aussi « par un grand nombre de témoignages relatant des cas de violences sexistes ou sexuelles dans différents Instituts d’études politiques ». Parmi les victimes de ces signalements, « se trouvent également des étudiantes et étudiants de l’établissement », indique-t-elle. Par ailleurs, ajoute la directrice, « Sciences Po Grenoble signale systématiquement au procureur de la République les faits relevant d’agressions sexuelles et de viols rapportés ».
Sciences Po Grenoble condamne fermement des « actes abominables »
Sabine Saurugger précise en outre qu’après ces signalements, Sciences Po propose d’accompagner les étudiants dans un dépôt de plainte. Et aussi « dans la prise de contact avec des professionnels et professionnelles de santé ou des associations de victimes ».
Tout comme l’ensemble de la communauté de Sciences Po Grenoble, la directrice réitère « [sa] condamnation la plus ferme de ces actes abominables ».
Elle souhaite également, pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, « entendre les propositions des élues étudiantes et élus étudiants ainsi que celles des associations étudiantes agréées de Sciences Po Grenoble ».
Car, conclut Sabine Saurugger, « la gravité des faits rapportés ainsi que leur ampleur nécessitent une prise de conscience à la hauteur des drames personnels relatés ».