REPORTAGE VIDÉO - Entre 1 000 et 1 500 personnes ont manifesté ce jeudi 4 février 2021 à Grenoble, en réponse à l'appel d'une intersyndicale et de plusieurs mouvements de jeunesse. Ce dans le cadre d'une mobilisation nationale interprofessionnelle contre la précarité, pour l'emploi, les services publics, la réduction du temps de travail et de meilleurs salaires.
Près de 1 500 personnes selon les organisateurs, 950 pour la police, ont manifesté ce jeudi 4 février à Grenoble. Elle répondaient ainsi à l'appel à la grève et à la manifestation d'une intersyndicale1 Les syndicats CGT, FSU, Force ouvrière et Solidaires et de plusieurs organisations de jeunesse2Les étudiants et lycéens de l’UEG, de l’Unef et de l’UNL dans le cadre d'une mobilisation nationale interprofessionnelle.
Une nouvelle journée d'action contre la précarité, pour l'emploi, les services publics, la réduction du temps de travail et de meilleurs salaires. Sans oublier les retraites, la Sécurité sociale, la réforme du chômage et le logement, ainsi que l'indiquait la banderole en tête du cortège.
Beaucoup de manifestants se sentent laissés pour compte
Parmi les manifestants, des salariés du public et du privé, des professionnels du spectacle et de la culture, des travailleurs sociaux et médico-sociaux et de nombreux étudiants dont des doctorants. Mais aussi des retraités, des enseignants ou encore des personnels des écoles de Grenoble en grève.
Beaucoup d'entre eux, travaillant dans des secteurs durement touchés par la crise sanitaire, se sentent laissés pour compte, voire abandonnés. La faute, selon eux, aux mesures gouvernementales prises dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire et à un plan de relance plongeant les plus jeunes « dans la précarité et la pauvreté », estime la CGT.
Pour autant, précise Nicolas Benoit, le secrétaire départemental de la CGT, « il y a des choses qui étaient déjà dans les tuyaux. Le dogme ultra-libéral du gouvernement et du patronat est là depuis des décennies ! » Ne serait-ce que, complète-t-il, « lorsque l'on parle de la casse des services publics ». Pour le syndicaliste, « on voit bien que la réponse sanitaire est due au manque de moyens en matière d'emploi et de salaires dans les hôpitaux et les Ehpad ».
« Un plan de relance qui n'est en rien un plan de rupture »
De fait, les syndicats dénoncent « un plan de relance qui n'est en rien un plan de rupture ». Et, à travers lui, fustigent « des politiques de casse de l'emploi, de pression sur les salaires et sur les conditions de travail ». La solution pour répondre aux besoins de la population ? « La création de millions d'emplois mais aussi le partage et la réduction du temps de travail », préconise le tract unitaire.
Quant à la jeunesse, « génération sacrifiée », « elle doit être une priorité », martèlent les syndicats. C'est pourquoi, expliquent-ils, « nos organisations qui ont lancé un processus de mobilisation depuis la mi-janvier ont appelé les salariés et les jeunes à participer à cette journée d'action ».
Joël Kermabon
1 Les syndicats CGT, FSU, Force ouvrière et Solidaires
2 Les étudiants et lycéens de l’UEG, de l’Unef et de l’UNL