FLASH INFO — « Il est urgent d’agir pour réduire le déclin de la biodiversité ». La LPO Auvergne-Rhône-Alpes tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme : en moins de vingt ans, les populations d’oiseaux ont diminué de près de 5 % sur l’ensemble de la région. Et même de près de 15 % pour les espèces des milieux agricoles et des villes et villages.
Le constat de la Ligue protectrice des oiseaux n’a guère évolué depuis son bilan de janvier 2020. Si la population de merle noir se porte bien (+ 7 % depuis 2002), tout comme celle de rouge-gorge (+ 13 %), d’autres espèces affichent des chiffres plus inquiétants. Toujours depuis 2002, le pinson des arbres a diminué de 9 %, la mésange charbonnière de 12 %, l’alouette des champs de 16 %, et le coucou gris de 25 %.
« Les espèces généralistes (+ 3 %) et forestières (+ 1,4 %) se portent un peu mieux, mais les résultats en baisse de certaines espèces de ces groupes restent inquiétants pour les années à venir », résume la LPO. En cause ? La disparition de milieux naturels au profit d’une forte urbanisation, des paysages de plus en plus homogènes et artificialisés… et l’usage de pesticides dans les jardins ou dans l’agriculture. Autant d’éléments qui limitent les ressources alimentaires et les habitats des oiseaux.
« Il est encore possible d’enrayer ce déclin majeur des oiseaux dans notre région et en France », assure l’association. Qui prend pour exemple une étude réalisée sur des espaces protégés de type Natura 2000, « où la biodiversité est prise en compte dans les activités humaines ». Les résultats sont encourageants : « Ce travail montre des tendances encourageantes pour plusieurs espèces, qui se portent mieux dans ces espaces protégés plutôt qu’à l’extérieur », indique la LPO.