FLASH INFO — La réaction du PCF 38 quant à l’occupation d’un immeuble dans le quartier de l’Abbaye était aussi attendue… qu’elle se faisait attendre. Les communistes isérois peuvent en effet apparaître en position délicate : Nicolas Beron-Perez, conseiller municipal délégué au Logement de la Ville de Grenoble et vice-président de la Métro en charge de l’Habitat, appartient à ses rangs. Et se retrouve propulsé en première ligne.
Alors que la coupure de l’électricité et du chauffage de l’immeuble, occupé par des familles avec enfants, crée la polémique, le PCF insiste sur la nécessité… de conventionner le lieu. Et ceci, écrit-il dans un communiqué, « afin de permettre dans les plus brefs délais un rétablissement des fluides et un accompagnement social des sans logis ». Le parti soutient ainsi la proposition de Nicolas Beron-Perez, en invitant les services de l’État à mettre en place le conventionnement.
Est-ce à dire que le PCF ne juge pas urgent le rétablissement des fluides ? Pas du tout, répond son secrétaire départemental. « Des hébergements conventionnés, il y en a d’autres sur des formats similaires. Les choses peuvent et doivent aller très vite », juge ainsi Jérémie Giono. Et de contester toute divergence de vue avec d’autres mouvances sur la question. Malgré des critiques qui n’ont pas manqué de s’exprimer. Et tiennent du « malentendu » aux yeux du communiste.
La décision de couper les fluides était-elle la bonne ? Compliqué pour le PCF de s’exprimer tout en faisant partie de la majorité. « Là-dessus, on aura clairement des choses à dire à nos partenaires », concède le secrétaire départemental. Tout en se refusant à des échanges « par médias interposés [qui] n’apportent rien de bon ». « Quand tout le monde est dans le commentaire de l’action supposée de l’autre, ça n’aide pas à trouver des solutions », ajoute Jérémie Giono.
Des solutions adaptées à chacun des profils, insiste le secrétaire départemental. Qu’il s’agisse de logements pérennes pour les sans-logis, de l’accès aux droits pour les sans-papiers, ou encore de logements adaptés pour les lycéens en internat privés de foyer durant les vacances scolaires. Bref, assure le PCF, un refus de « mise en concurrence » des publics, et la défense d’un « logement digne pour toutes et tous ».