FLASH INFO – La crèche collective municipale de la Villeneuve a fermé ses portes depuis le mardi 5 janvier 2020, suite à des menaces et actes de vandalisme. Émilie Chalas, députée de l’Isère et conseillère municipale d’opposition, y voit un renoncement de la part de la municipalité grenobloise. Et surtout un manque d’accompagnement des jeunes en difficulté.
Quelques jours après Alain Carignon qui demandait la démission du président du CCAS, la députée La République en Marche de l’Isère Émilie Chalas prend à son tour position sur le dossier de la fermeture de la crèche de la Villeneuve.
Elle accuse la mairie d’avoir « cédé » en fermant le lieu d’accueil et de « faire preuve d’irresponsabilité ». La Ville de Grenoble assure de son côté avoir justement fermé l’équipement d’accueil du jeune enfant (EAJE) pour protéger le personnel, les enfants et les familles.
Mais pour Émilie Chalas c’est un véritable renoncement. « Les élus auraient dû maintenir la crèche ouverte, accompagner immédiatement leurs agents et les parents, les protéger, et prendre les décisions nécessaires afin de renforcer leur sécurité et celle des lieux », affirme-t-elle. Tout en insistant, comme Alain Carignon, sur l’aspect sécuritaire. Pour la députée, la municipalité aurait ainsi dû renforcer la présence de policiers sur place et installer un système de vidéoprotection.
La députée défend le bilan du gouvernement pour soutenir les jeunes
Mais c’est surtout la réaction de Maud Tavel, adjointe à la tranquillité publique, qui a suscité l’ire de la conseillère d’opposition. Dans une interview accordée au Dauphiné libéré, l’élue grenobloise insistait sur la nécessité de « se poser la question du soutien et de la prévention pour accompagner cette jeunesse et lui proposer autre chose afin de transformer ce secteur ». Des propos qui n’ont pas du tout plu à Émilie Chalas.
« Comment tolérer sa critique de la suppression des emplois aidés qui, selon elle, constitue une conséquence du manque d’accompagnement de ces jeunes du quartier ! », s’agace-t-elle. Tout en égrenant les dispositifs mis en place par l’État pour accompagner les jeunes. Tels que les missions de service civique, les emplois francs pour les jeunes en quartier prioritaire de la politique de la ville, le plan « un jeune, une solution »…
La députée prend la défense de la politique du gouvernement. Et rappelle qu’il a mis 6,7 milliards d’euros sur la table pour favoriser l’accès à l’emploi des jeunes.
Ce tout en pointant du doigt une certaine forme d’inaction de la municipalité. « Car que fait la mairie pour l’emploi des jeunes ? », interroge Émilie Chalas. La députée indique ainsi en avoir recommandé plusieurs dans un courrier destiné à Pierre Mériaux, en charge du personnel, pour appuyer leur candidature. « Comme le maire vous l’a déjà indiqué, les élu-es de cette majorité n’interviennent pas dans les processus de recrutement, et ce dans un souci de transparence et d’égalité de traitement entre les candidat-es », lui a rétorqué l’élu.