FLASH INFO — C’était attendu, et la dernière note de conjoncture de l’INSEE le confirme : à l’image de l’ensemble du pays, l’activité économique sur la région Auvergne-Rhône-Alpes a souffert de la première vague de Covid-19 et du confinement. Quitte à reprendre des couleurs par la suite, tout en restant fragile à l’orée du second confinement au mois de novembre 2020.
Quelle situation pour l’emploi ? Après un repli d’importance, l’emploi salarié enregistre une hausse de 1,7 % lors du troisième trimestre 2020. Insuffisante toutefois pour retrouver son niveau d’avant la crise. « Il manque encore 31 000 postes par rapport à fin 2019, soit – 1 % », note l’Institut. L’intérim, variable d’ajustement traditionnelle durant les crises, enregistre pour sa part une croissance de plus de 20 % au troisième trimestre. Mais reste très en dessous de ses valeurs d’avant-crise.
Conséquence directe : le chômage est à la hausse. En septembre 2020, le taux de chômage en région se fixe à 7,9 %, soit 0,9 point de plus que fin 2019. Le nombre de demandeurs d’emploi a toutefois reflué une fois passé le premier confinement, mais le niveau demeure nettement plus élevé qu’avant la crise. + 10,2 % en moyenne, note l’INSEE. Avec un pic… de + 20,9 % sur la Haute-Savoie.

L’activité touristique estivale en Auvergne-Rhône-Alpes se révèle « moins mauvaise » que dans le reste de la France © Chartreuse tourisme
Particularité régionale : Auvergne-Rhône-Alpes enregistre une saison touristique estivale 2020 moins mauvaise qu’au niveau national. La fréquentation des hôtels est certes en forte baisse sur juillet et août (- 12,6 %), mais « la bonne tenue de la fréquentation des résidents français a permis aux hôtels régionaux de limiter les dégâts ». En septembre, c’est l’effondrement : le nombre de nuitées chute de 23 %… soit toujours moins qu’au niveau national (- 42 %).
Quid du dernier trimestre 2020 ? « Les perspectives restent peu engageantes, même si la perte d’activité lors du deuxième confinement serait bien moindre que durant celui du printemps », écrit l’INSEE. Qui chiffre, provisoirement, le recul de l’activité au niveau national de 4 % à l’occasion du second confinement. Tandis que « le début de l’année 2021 reste marqué par de forts aléas, liés à l’évolution à court terme de la situation sanitaire ».