FIL INFO – Ce lundi 28 décembre 2020, des organisations de jeunesse se sont déclarées solidaires des personnes ayant investi un immeuble vide du quartier de l’Abbaye à Grenoble, avec l’aide de l’association Droit au logement de l’Isère. Fustigeant les coupures de fluides en plein hiver, les signataires demandent à la Ville de renouer les négociations avec les occupants.
« La mairie de Grenoble doit négocier ! », exigent les organisations1Dont l’Union nationale lycéenne de l’Isère (UNL 38), l’Union des étudiants communistes de Grenoble (UEC) et les Jeunes insoumis.es de Grenoble. Mais aussi l’Unef Grenoble, le NPA jeunes Grenoble, Fridays for future Grenoble et Solidaires étudiants. signataires d’un communiqué publié ce 28 décembre 2020. En cause, la situation des habitants des logements investis le 9 décembre dernier par l’association Droit au logement de l’Isère (Dal 38) revendiquant des relogements « dignes et décents » pour ses habitants.
L’association avait par ailleurs demandé au maire de Grenoble d’user de son droit de réquisition sur le bâtiment, dans l’attente d’une « solution pérenne », mais en vain. « La préfecture et la mairie refusent encore d’appliquer la loi de réquisition de 1945 dans une agglomération qui compte près de 17 000 logements vacants », déplorent ainsi les organisations de jeunesse.
Ces organisations demandent le rétablissement des fluides et l’ouverture de négociations
Les signataires constatent de surcroît que, « depuis le 21 décembre, l’électricité, l’eau et le chauffage […] ont été coupés sur demande du bailleur social Actis ». Des coupures jugées « inadmissibles en pleine période hivernale et après quatre ans de chauffage des logements à vide ». Ils jugent enfin « inacceptable que la mairie ait refusé de recevoir une délégation des habitants », le 23 décembre dernier.
Les organisations de jeunesse demandent ainsi « le rétablissement de tous les fluides » et l’ouverture de « véritables négociations pour que chacun puisse accéder à un logement digne et pérenne ». Mais aussi « la réquisition des logements vacants et la baisse des loyers et charges ». Sans oublier « la fin de la privatisation des logements et de la spéculation sur les biens communs ».
Un appel aux dons pour les occupants de l’Abbaye
Ce lundi 28 décembre à 17 heures, les organisations de jeunesse invitaient à une réunion « tous ceux qui veulent soutenir la mobilisation ». À ce titre, les participants ont appelé aux dons via une cagnotte en ligne et quantifié les besoins en couvertures, appareils de chauffage et autres objets pouvant améliorer la situation matérielle des occupants.
Par ailleurs, les soutiens des mal-logés de l’Abbaye ont annoncé qu’ils participeraient à un rassemblement le 2 janvier prochain à 14 heures sur la passerelle piétonne Saint-Laurent pour exiger de nouvelles réquisitions à Grenoble et soutenir la lutte des occupants du 7, place Laurent Bonnevay, Enfin, ce mardi 29 décembre2Article modifié le 29 décembre 2020 à 10 heures., le Nouveau parti anticapitaliste de l’Isère (NPA 38) réagit à son tour en se fendant d’un communiqué peu ou prou dans les mêmes termes que ceux des organisations de jeunesse.
Joël Kermabon
1 L’Union nationale lycéenne de l’Isère (UNL 38), l’Union des étudiants communistes de Grenoble (UEC) et les Jeunes insoumis.es de Grenoble. Mais aussi l’Unef Grenoble, le NPA jeunes Grenoble, Fridays for future Grenoble et Solidaires étudiants.
2 Article modifié le 29 décembre 2020 à 10 heures.