FOCUS – Alors que les remontées mécaniques sont fermées en ce Noël 2020, la Fédération française de vol libre (FFVL) propose des alternatives aux vacanciers. Entre parapente à skis et snowkite, de quoi se voir pousser des ailes… en respectant les règles de sécurité.
À l’occasion de ces vacances de Noël, pourquoi ne pas découvrir les sports de vol libre ? C’est ce que propose la Fédération française de vol libre (FFVL). Alors qu’une partie de ses pratiquants remplace le ski de piste par le vol libre du fait de la fermeture des remontées, la fédération appelle à la prudence. Et à respecter les consignes gouvernementales. Tout en proposant des alternatives.
Un peu partout en France, il est ainsi possible de s’initier au parapente, delta, kite, cerf-volant ou au boomerang (dans la limite de six personnes pour les publics adultes). Et en montagne, depuis le déconfinement, « la FFVL propose à tous de s’initier tout de même aux activités de vol libre en toute sécurité pendant les vacances de fin d’année, de quoi s’oxygéner comme jamais ! » Tout particulièrement au parapente à ski et au snowkite, qui ne nécessitent pas l’accès aux remontées.
Voir la montagne d’en haut en vol libre… à ski
Dans bon nombre de stations, des écoles de vol libre proposent l’hiver des biplaces skis aux pieds depuis les sommets, en parapente ou en delta. Tant que les remontées mécaniques sont à l’arrêt, la montée doit se faire en ski de randonnée. Cependant, la fédération souligne que « beaucoup de vols entre station et vallée restent possibles ».
On peut ainsi décoller de Chamrousse, du Collet d’Allevard… Et en démarrant sur la neige, le décollage tout comme l’atterrissage sont facilités puisqu’il n’y a pas besoin de courir pour avoir de la vitesse ! De plus, « les pistes classiques d’où les parapentistes démarrent à pied sont damées pour faciliter l’envol. »
Comme dans toute activité de montagne hivernale, il est nécessaire de se vêtir chaudement. Dans le cadre d’un décollage de la station, c’est le seul prérequis ! En montant en randonnée, une certaine condition physique est également nécessaire. « Les moniteurs biplaceurs se feront un plaisir de dévoiler aux curieux les décors habituels et les pistes enneigées vus d’en haut ; dans le plus strict respect des règles sanitaires tout l’hiver ! » précise la fédération.
Il est par ailleurs possible de s’adonner à l’activité en décollage à pied, dans les stations encore dépourvues de neige. La formation des pilotes au vol randonnée est par exemple possible « au départ de Courchevel 1850. En montant en ski de randonnée au Bouc blanc, avec une descente en volant posé au Praz. » L’enseignement est conçu « sur mesure en fonction du niveau du pilote de la météo et de l’enneigement. Il est aussi possible de monter à peaux de phoque et redescendre en volant. »
Glissez en 3D avec le snowkite
Le kite, discipline consistant à être tracté par un cerf-volant, connaît plusieurs déclinaisons selon le terrain. Le plus connu est le kitesurf sur l’eau, mais on peut également pratiquer le landkite sur terre ou le snowkite sur neige. Avec des skis ou un snowboard aux pieds, le snowkite offre la possibilité de parcourir les cols enneigés ou les hauts plateaux.
Outre la longue distance, le snowkite permet de remonter les pentes ! Un véritable petit téléski
personnel, qui se déplace à une vitesse très supérieure à un skieur de randonnée.
Il est également possible de sauter très haut et de réaliser des figures acrobatiques grâce à la traction de l’aile. Nulle crainte à avoir cependant, dans le cadre d’une pratique débutant et en respectant les consignes données par les moniteurs, il n’y a aucun risque de s’envoler.
Parmi les spots les plus célèbres, le Col du Lautaret, la plaine d’Autrans, ou, plus loin, le Semnoz. Mais la beauté du sport est qu’il peut se pratiquer dans n’importe quel grand champ enneigé, pourvu qu’il y ait du vent et que le propriétaire donne son accord. Et une fois qu’on sait faire du snowkite, apprendre le kitesurf est très aisé, permettant de glisser tout terrain et en 3D.
Il est possible de prendre des cours de snowkite dès l’âge de 10 ans. Par ailleurs, pour se faire une idée de la pratique, les championnats du monde « World Snowkite Masters » se dérouleront du 30 janvier au 6 février à l’Alpe d’Huez.
Speedriding : il faudra attendre que les remontées rouvrent
Le snowkite est souvent confondu avec le speedriding, une autre discipline du vol libre
née à Valfréjus en Savoie. Au croisement du parapente, du ski et du parachutisme, le speedriding se pratique avec une très petite voile (8−13 m²) comparé au parapente (20−28 m²). Cependant, contrairement au kite qui est un cerf-volant au bout de lignes d’une vingtaine de mètres, la voile de speedriding ressemble à un mini-parapente.
Le but : pouvoir skier sur n’importe quelle face, quelle que soit la taille des barres rocheuses à passer. Une fois en l’air, la voile de speedriding se comporte comme un petit parachute. Cependant, cette discipline rapide nécessite un apprentissage adapté dans une école et plusieurs semaines d’entraînement en station. Ce, afin d’engranger de l’expérience plus rapidement qu’il ne serait possible en randonnée, les descentes durant à peine quelques minutes.
Laure Gicquel
Le Parc national des Écrins appelle au respect de la faune en hiver
Les randonneurs, à pied, en raquettes ou à ski, sont de plus en plus nombreux. Toutefois, la faune aussi « passe en mode hiver » et a donc besoin « de calme et d’espace pour passer cette saison dans les meilleures conditions ».
Pendant l’hiver, la vie des animaux de la montagne est rude. Lagopède alpin, tétras lyre, lièvre variable… Et le moindre dérangement « les oblige à puiser dans leurs réserves, ce qui peut leur être fatal ».
Le Parc des Ecrins rappelle donc qu’il est « important de faire preuve de respect et de civisme pour protéger une faune particulièrement vulnérable ».
Pour ce faire, il faut éviter de s’éloigner des itinéraires balisés et éventuellement faire appel à un accompagnateur, qui saura faire découvrir les « bons coins »… en garantissant la tranquillité des animaux. De décembre à avril, les vacanciers peuvent ainsi découvrir le parc des Écrins, aux côtés des gardes du Parc et des accompagnateurs en montagne. De même, il existe des itinéraires balisés et sécurisés de ski de randonnée dans « la plupart des stations des Écrins ».