FLASH INFO — Un prix littéraire décerné par… un bailleur ? C’est le pari de l’OPH (office public de l’habitat) Alpes Isère Habitat. Dont le fonds de dotation a lancé l’initiative, « afin de permettre à des locataires d’endosser le rôle de jurés et de découvrir un livre et son auteur en résonance avec [ses] valeurs ».
Le principe ? « Deux jurys, adultes et enfants, ont été constitués afin de récompenser un auteur et son ouvrage dans deux catégories distinctes : Adultes et Jeunesse », décrit le bailleur. Les membres des jurys ont été “recrutés” parmi les locataires et les enfants des salariés, naturellement sur la base du volontariat. Les œuvres sélectionnées leur ont été adressées en septembre, pour une cérémonie de remise des prix organisée (en visioconférence) le 11 décembre.
« La thématique choisie pour cette première édition s’est portée sur les fragilités, la solidarité et l’entraide », indique Alpes Isère Habitat. Qui précise que les auteurs des romans retenus sont tous isérois, « conformément aux valeurs d’ancrage territorial » du bailleur. Isère toujours avec la marraine de la première édition, Laurence Peyrin, qui compte huit romans à son actif dont La drôle de vie de Zelda Zonk (éditions de l’Épée), prix Maison de la Presse 2015.
Les lauréats du Prix Alpes Isère Habitat 2020 ? Les jurés ont distingué l’ouvrage L’appartement du dessous de Florence Herrlemann (éditions Albin Michel), histoire d’une communication insolite entre deux locataires d’un immeuble parisien, où transparaît la grande Histoire du 20ème siècle. Côté jeunesse, c’est Yoshitoki Oima et son manga A Silent Voice (éditions Ki-Oon) qui sont à l’honneur, un “shonen” réputé qui parle de handicap… et de harcèlement scolaire.