FOCUS - Le projet "Hercule", qui vise à réorganiser le fonctionnement d'EDF en France, inquiète les partis politiques d'opposition et les syndicats du secteur de l’énergie. Ces derniers y voient un projet opaque qui pourrait permettre la privatisation de l'entreprise. L'intersyndicale2CGT, CFDT, FO, CFE-CGC et Sud organisait ainsi une nouvelle grève, ce jeudi 10 décembre, à Saint-Martin-le-Vinoux.
"Pour nous, l'électricité est un bien national qui ne devrait pas être soumis à des appétits financiers et répondre à des marchés", plaide Rudy Prepoleski, secrétaire général du syndicat CGT Energie Isère.
Devant le bâtiment EDF de Saint-Martin-le-Vinoux, une vingtaine de personnes se pressent dans le froid autour de l'entrée du site. Quelques drapeaux rouges de la CGT flottent au vent, tandis qu'une sono diffuse de la musique.
Les salariés présents protestent contre le projet de restructuration du groupe, appelé "Hercule". Une première journée de mobilisation, organisée le jeudi 26 novembre, a réuni 31,6% des effectifs de l'entreprise selon la direction.
"EDF a été conçu historiquement comme un groupe intégré, c'est-à-dire qu'il faisait depuis la production d’électricité jusqu'à la distribution au particulier, explique Emmanuel Paquet, hydrologue et militant Sud énergie. Cela permet beaucoup de cohérence technique et commerciale." Sauf que le projet de loi prévoit de scinder l'entreprise en trois sociétés : un EDF bleu pour le nucléaire, un EDF azur pour l’hydraulique et un EDF vert pour la distribution.
Un risque de concurrence entre les filières avec le projet "Hercule"
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