FIL INFO – Le Shag Café, situé à Seyssinet-Pariset dans l’agglomération grenobloise, n’aura pas résisté à la crise engendrée par le coronavirus. Lieu connu pour ses soirées dansantes, l’établissement a définitivement fermé ses portes fin octobre, après douze ans d’existence. Un crève-cœur pour sa gérante et fondatrice.
« J’éprouve une grande tristesse et une grande colère », lâche Christine Mathys, fondatrice et gérante du Shag Café. En douze ans, l’établissement avait réussi à se faire un nom dans le monde de la nuit. Avec plus de 200 m² de plancher pour danser, le Shag était devenu l’un des lieux en vogue pour faire la fête, en particulier parmi les plus de 35 ans. Il proposait également à manger, avec une partie restaurant déclinée autour de formules le midi et le soir.
Le Shag Café frappé de plein fouet par le confinement
Une success story pour l’établissement, créé en 2008. L’accomplissement d’un rêve pour sa gérante. Il avait même été entièrement rénové pour ses dix ans. Mais la crise du coronavirus est passée par là. Après une première fermeture temporaire lors du premier confinement, le Shag Café a rouvert à la fin de l’été. « Ma boîte tournait pour les trois quart avec les soirs, voire plus », explique la gérante. Avec le couvre-feu, puis le confinement, les rentrées d’argent ont diminué.
D’autant plus que l’activité du midi a fortement baissé. En raison du télétravail, moins de personnes se rendaient en effet dans la zone industrielle tertiaire juste à côté. « Je ne couvrais pas mes frais fixes », confie Christine Mathys.
Sans compter que le restaurant réalise la grande partie de son chiffre d’affaires durant l’hiver. Une saison déjà ratée l’an dernier et qui s’engageait mal cette année.
La gérante s’est sentie délaissée par l’État durant cette période, malgré les annonces du ministre de l’Économie. Fatalement, elle a décidé de fermer son établissement pour ne pas alourdir ses dettes. « Ça me fait plus que mal au cœur », s’émeut-elle. Une triste nouvelle annoncée sur la page Facebook du Shag Café qui a suscité une vive émotion chez les clients fidèles. « Certaines personnes voulaient même faire des cagnottes », glisse la gérante. Ce qui ne l’a toutefois pas fait changer d’avis.