FLASH INFO – La loi dite de « sécurité globale » n’en finit pas de susciter la polémique. La députée Modem de l’Isère Élodie Jacquier-Laforge a voté ce texte lors de son passage à l’Assemblée nationale le mardi 24 novembre. Mais elle souhaite lever les ambiguïtés sur l’article 24 qui cristallise les tensions.
388 voix pour, 104 voix contre et 66 abstentions. Le vote a été sans appel mardi 24 novembre lors du vote du projet de loi « sécurité globale » à l’Assemblée nationale. Un premier pas avant l’adoption définitive du texte qui devrait arriver au Sénat début janvier 2021. Le 17 novembre, plus de 300 personnes avaient manifesté dans les rues de Grenoble pour marquer leur opposition à cette loi. Quant au maire de Grenoble, Éric Piolle, il s’est vivement opposé à ce texte dans une vidéo postée sur Twitter, redoutant une « atteinte à nos valeurs ».
La députée Modem de l’Isère Élodie Jacquier-Laforgue a voté en faveur du texte, tout comme Émilie Chalas. Mais contrairement à sa collègue parlementaire, elle émet plusieurs réserves dessus. En premier lieu sur l’article 24 qui prévoit de pénaliser d’une peine de prison et d’une amende la diffusion d’images d’un policier dans l’intention de porter « atteinte à son intégrité physique ou psychique ».
Un point dont la députée souhaitait la réécriture lors des débats en commission des lois. « La rédaction de cet article 24 doit concilier la liberté de la presse, la liberté d’expression et la protection des forces de l’ordre », insiste la députée. Le Premier ministre a de son côté annoncé qu’il va saisir le Conseil constitutionnel sur ce point précis.
La loi sécurité globale permet « plusieurs avancées » selon la députée
Élodie Jacquier-Laforge émet également des réserves sur la création d’un régime spécifique pour les caméras embarquées dans les véhicules des forces de l’ordre. Elle proposait « de les associer aux caméras individuelles, dont le régime est mieux et déjà encadré ».
Enfin, elle souligne plusieurs « avancées » dans ce texte : le renforcement du rôle de proximité de la police, l’encadrement du port d’arme par décret et non pas par arrêté du ministre de l’Intérieur, la structuration du secteur privé, « tout en développant les conditions d’une relation de confiance en partenariat avec les force régaliennes », ou encore l’interdiction d’exercice d’activité dans la sécurité privée si un individu a une inscription au casier B2.