FOCUS – À Grenoble, Ville et Métropole entendent reprendre la main sur le service de chauffage urbain. Et profiter du transfert d’actions pour pousser l’opérateur privé Dalkia, si ce n’est vers la sortie, au moins à renoncer à sa minorité de blocage. Alors que les discussions se poursuivent, les magistrats financiers alertent aussi sur le niveau d’endettement de la régie financière.
À Grenoble, le transfert de la Compagnie de chauffage urbain (CCIAG) de la Ville vers la Métropole prend son temps. Tandis que la chambre régionale des comptes (CRC) presse l’ensemble des acteurs d’accélérer les choses, la Ville de Grenoble entend bien réduire la part du privé dans le capital de cette société d’économie mixte.
Une Sem, détenue à 58 % par les collectivités, qui a obtenu en 2018 la gestion du réseau de chauffage urbain de six communes* jusqu’en 2033.
Dans son viseur, Dalkia qui détient 42 % des parts. En 2017, la Ville de Grenoble avait d’ailleurs déjà demandé à la filiale d’EDF de se retirer de l’actionnariat.
Selon Greenpeace Canada, brûler de la biomasse est plus polluant que le charbon.
https://www.20minutes.fr/planete/816468 – 20111102-greenpeace-affirme-biomasse-forestiere-pollue-plus-charbon
Mais à Grenoble, la municipalité a fait de la compagnie de chauffage une entreprise « verte ». C’est à dire qu’elle s’est mise à raser les arbres pour les brûler (185000 tonnes par an avec Biomax !), ce qui émet plus de pollution aux particules cancérigènes que des milliers d’automobiles qui rouleraient 24h/24.