FIL INFO – La Ville d’Échirolles et son CCAS, la justice, les polices nationales et municipales et les bailleurs sociaux s’unissent dans un « groupement local de traitement de la délinquance ». Objectif ? Lutter de manière renforcée contre le trafic de drogue sur un secteur spécifique de la commune d’Échirolles. En l’occurrence, le quartier des Petits-Prés.
« Éviter le sentiment d’impunité face aux actes de délinquance souvent exprimé par [les] habitants ». C’est ce qu’espère, entre autres, le maire d’Échirolles Renzo Sulli, à travers la création du groupement local de traitement de la délinquance (GLTD). Un dispositif officialisé à la mi-octobre qui concerne un secteur très précis de la commune d’Échirolles. À savoir le quartier des Petits-Prés.
C’est en juillet 2020, « face à des événements récurrents sur le secteur des Petits-Prés liés au trafic de drogue », que la Ville a demandé la création de cette instance. Une demande adressée au procureur de la République, afin de « renforcer la coopération entre les acteurs dans la lutte contre les trafiquants ». Le GLTD associe ainsi la Ville et son CCAS, la justice, la préfecture de l’Isère, les polices nationales et municipales, mais aussi les bailleurs sociaux.
Identifier les points de deal et les dealers
La particularité du groupement local ? Sa « vocation très opérationnelle de traitement des situations problématiques », écrit le ministère de la Justice. Le GLTD doit ainsi se réunir tous les mois pour « assurer une rapidité de réaction sur chaque dossier ». Le procureur de Grenoble Éric Vaillant entend plus précisément s’appuyer sur quatre axes : l’identification des lieux de deal et celles des dealers, un suivi judiciaire renforcé et une coordination favorisant la circulation des informations.
Un renforcement de la présence policière sur le quartier est également de mise « pour assurer un fonctionnement quotidien normal ». Le tout à la faveur de la taille réduite du secteur concerné:. les Petits-Prés ne comptent en effet “que” 150 logements.
La Ville n’en connaît pas moins d’autres enjeux de sécurité sur son territoire. Notamment lorsque la police municipale y est la cible, comme ailleurs dans l’agglomération, de tirs de mortier d’artifice.
Pour autant, indiquent les services ministériels, le volet répressif n’est pas le seul déployé par le dispositif. La collaboration avec le CCAS « permet de mieux prendre en compte la dimension sociale des infractions », insistent-ils. Quand bien même le discours du procureur se veut pour le moins martial. Éric Vaillant souhaite en effet « faire reculer le trafic de drogue (…) pour que les honnêtes gens n’aient pas à baisser les yeux quand ils rentrent chez eux ».