EN BREF – L’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes va distribuer 552 000 tests antigéniques dans les départements de son ressort. Après deux opérations de dépistages massifs, elle a décidé d’utiliser ces tests auprès de différents publics cibles, dans le cadre de dépistages préventifs.
Forte d’une dotation de l’État de 552 000 tests antigéniques, l’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes a décidé de les déployer sur tout son territoire dans le cadre de dépistages préventifs.
Notamment auprès des personnels des établissements médico-sociaux1Établissements hébergeant des personnes âgées, notamment les Ehpad accueillant des personnes handicapées à risque de développer des formes graves, accueillant des personnes susceptibles de développer une forme grave de la Covid-19.
Autre public bénéficiaire de ces tests : les patients admis en urgence dans un établissement de santé, pour de « meilleures décisions de prise en charge », indique l’ARS. Mais aussi les passagers aériens transitant entre la métropole et les territoires ultramarins. Ce « en vue d’offrir des possibilités de dépistage supplémentaires aux personnes qui n’auraient pas pu bénéficier d’un test RT-PCR ».
Près de 200 000 tests antigéniques pour les services d’accueil des urgences
Les tests rapides antigéniques nasopharyngés2Il s’agit d’un examen diagnostique qui consiste à prélever les sécrétions de la muqueuse nasale et pharyngienne. permettent de détecter – en 15 à 30 minutes – la présence du virus chez une personne testée. En cela, « ils constituent un outil complémentaire, notamment dans le cadre d’opérations de dépistage préventif à large échelle et ciblé », indique l’ARS.
Ainsi, a‑t-elle réservé 170 000 tests pour les professionnels des établissements médico-sociaux (EMS). Établissements où l’agence a déjà réalisé « plus de 4 000 tests en quelques jours », depuis le 2 novembre 2020. « Dans un objectif de protection des personnes vulnérables, ces dépistages ont eu lieu, pour un grand nombre, au retour des congés de Toussaint », explique l’ARS.
L’agence a aussi consacré 200 000 autres tests aux services d’accueil des urgences et 20 000 à l’aéroport Saint-Exupéry de Lyon depuis le 7 novembre. Les instituts de formation sanitaires bénéficient, eux, de 10 000 tests. Ce, « afin de permettre l’arrivée des étudiants en toute sécurité sur leurs lieux de stage ». Surtout « lorsqu’ils sont en contact avec des personnes fragiles », souligne l’agence.
Par ailleurs, « ces tests antigéniques peuvent aussi être utilisés dans le cadre d’autres opérations de dépistages ciblées », indique l’ARS. Par exemple dans les établissements pénitentiaires, d’enseignement supérieur ou d’hébergement collectif. Mais également « dans d’autres situations ponctuelles nécessitant un dépistage massif ».
Les cabinets médicaux, infirmiers et les pharmacies peuvent réaliser des tests
À noter : « Les médecins, pharmaciens et infirmiers peuvent réaliser des tests antigéniques rapides achetés directement. » En priorité, « auprès de personnes de moins de 65 ans et sans facteur de risque de développer une forme grave, présentant des symptômes de la Covid-19 depuis moins de quatre jours », précise l’agence.
Les cabinets médicaux, infirmiers et les pharmacies d’officine peuvent aussi les réaliser « dans des locaux adaptés ». Le tout sans déclaration préalable. « En revanche, précise l’ARS, si ces tests se déroulent dans d’autres lieux que les lieux habituels d’exercice de ces professionnels, une autorisation préfectorale est nécessaire. »
En cas de résultat positif, les professionnels doivent procéder à un isolement immédiat, une prise en charge médicale et un traçage des cas contacts (contact-tracing). Si le test s’avère négatif, nul besoin de confirmation par test RT-PCR. Il suffira de rappeler l’importance du respect des gestes barrières. Et, insiste l’ARS, « de la nécessité de se faire tester en cas d’apparition de symptômes compatibles avec la Covid-19 ».
Joël Kermabon
1 Établissements hébergeant des personnes âgées notamment les Ehpad, accueillant des personnes handicapées à risque de développer des formes graves
2 Il s’agit d’un examen diagnostique qui consiste à prélever les sécrétions de la muqueuse nasale et pharyngienne.