FIL INFO – La métropole de Grenoble cherche des volontaires pour participer à six « ateliers de la sobriété ». L’enjeu ? Mettre en place des politiques publiques incitant à consommer moins et utile, à réparer, à produire mieux… Ce, en vue de freiner le dérèglement climatique en cours et ses conséquences délétères pour la qualité de vie. Les candidatures sont attendues avant le 30 novembre 2020.
Surconsommation de chauffage et d’énergie, déplacements tous azimuts en voiture ou en avion, achats et accumulation d’objets manufacturés, vêtements ou aliments importés… Autant d’actions favorisant l’épuisement des ressources de la planète, et émettrices de gaz à effet de serre responsables du dérèglement climatique.
Pour limiter la catastrophe annoncée, d’aucuns estiment ainsi indispensables de réinterroger l’ensemble de nos modes de vie pour changer nos habitudes de consommation. Mais comment s’y prendre et par quoi commencer ? Ces politiques seront-elles cohérentes, comprises et suivies d’effets ? Probablement davantage si les citoyens les co-construisent. D’où le choix de la métropole de Grenoble de mettre en œuvre des ateliers de la sobriété. Le principe ? Recueillir les avis et suggestions de « citoyens motivés ».
Les idées soumises au vote en conseil métropolitain
L’appel à volontaires, qui court jusqu’au 30 novembre 2020, va permettre à Grenoble-Alpes Métropole de constituer un panel de trente à quarante participants. Tous représentatifs du territoire métropolitain du point de vue de la parité, de l’âge et du lieu de résidence.
Crise sanitaire oblige, ces « ateliers de la sobriété » se tiendront, “en distanciel”, sur six séances en décembre, puis en janvier 2021.
À la manière d’un jury citoyen, ces ateliers de la sobriété devront répondre à deux questions : « à quelles conditions pourrions-nous faire évoluer nos comportements vers plus de sobriété environnementale ? » et « quelles actions pourraient être mises en place pour faciliter ce changement ? »
In fine, les avis des citoyens feront l’objet d’une délibération débattue et votée en conseil métropolitain.
Séverine Cattiaux
Tenir les objectifs du plan climat air énergie
Pour la Métro, l’heure n’est plus aux tergiversations car les objectifs sont connus et quantifiés à l’échelle du territoire. En l’occurrence, comme le prévoit le plan climat air énergie 2020 – 2030, réduire de 40 % d’ici dix ans la consommation totale d’énergie sur le territoire. Mais également diminuer de moitié – par rapport à 2005 – les productions de gaz à effet de serre, directement responsables de l’empreinte carbone.