FLASH INFO – La Ville de Grenoble refuse d’adopter une charte de la laïcité conditionnant l’octroi de subventions aux associations ? Le Printemps républicain propose de réaliser un « audit indépendant sur les associations bénéficiaires ». Et par la même un contrôle sur les subventions à venir.

La majorité municipale a, le 2 novembre, rejeté la proposition d’une charte de la laïcité (photo d’illustration – samedi 25 juillet ). © Joël Kermabon – Place Gre’net
Dans un communiqué en réaction au rejet de l’amendement porté lors du dernier conseil municipal par Emilie Chalas, le Printemps républicain persiste et signe.
Pendant la campagne des municipales, le mouvement avait enjoint les candidats à la mairie de Grenoble à signer sa charte de la laïcité. Une charte qui, si elle avait été signée par la candidate de la majorité gouvernementale, n’avait pas été ratifiée par le maire de Grenoble.
« La laïcité est inscrite dans la loi, soulignait Eric Piolle le 2 novembre dernier. C’est sur ce travail de terrain que nous devons avancer. Il n’y a pas besoin de faire signer à des associations une charte de la laïcité ! ».
Un rejet condamné par le Printemps républicain. Qui pointe aussi le refus du maire de Grenoble d’exiger le remboursement des 3 800 euros de subventions versées au CCIF. « A défaut de manifester des convictions clairement républicaines et laïques, ces décisions ont au moins le mérite de la clarté », souligne-t-il.
Remboursement des subventions aux associations communautaristes
Le mouvement enjoint également les élus de la Ville et de la Métropole à exiger le remboursement des subventions versées « au profit d’associations communautaristes ou en contradiction avec la laïcité ».
« Les associations ne doivent pouvoir bénéficier d’argent public que si elles respectent nos valeurs républicaines à savoir, laïcité, égalité hommes/ femmes, refus du communautarisme, du racisme et de l’antisémitisme », souligne Aurélien Py, le référent en Isère de l’association
« A cet égard, peuvent être refusées par exemple les associations ayant une nature politique et partisane, ou lorsqu’il y a un risque de trouble à l’ordre public ».