FOCUS - Les salariés de STMicroelectronics protestent contre la non-augmentation de leur salaire en 2020. La direction explique, quant à elle, préférer rester prudente face au contexte sanitaire incertain. Pourtant, l'entreprise enregistre des bénéfices importants et son carnet de commandes ne désemplit pas. Une situation incompréhensible pour les salariés.
"Ce qui énerve particulièrement les gens c'est la contradiction entre les performances de STMicroelectronics, qui s'en est bien sorti pendant la crise pour l'instant, et le zéro pourcent d'augmentation", s'indigne Marc Leroux, délégué syndical central de la CGT. Sur le site de Grenoble, ils étaient plusieurs dizaines de salariés à faire grève, ce jeudi 5 novembre. Un appel national avait été lancé ce jour-là pour protester contre le gel des salaires.
Le site emploie 2 000 salariés. La plupart sont ingénieurs ou cadres et œuvrent dans l'unité de recherche et développement (R&D). Et environ 120 personnes travaillent à côté dans une petite salle de tests.
"Ces salariés sont en grève depuis le 29 octobre et l'annonce de la non-augmentation de salaire pour 2020", explique Sandy Bel, déléguée syndicale pour la CGT.
Chaque équipe débraye durant quatre heures. De quoi freiner la production pendant la moitié de la journée. Les deux équipes se croisent et se mobilisent à la mi-journée, lors de la relève entre ceux du matin et ceux de l'après-midi.
Des négociations salariales reportées
Autre usine du bassin grenoblois, le site de Crolles emploie près de 4 000 salariés. Entre 60 et 80 d'entre eux ont aussi répondu à l'appel de l'intersyndicale CGT, CAD (Collectif Autonome et Démocratique) et la CFDT. "L'objectif est de faire grossir les rangs pour que le message devienne audible", insiste Serge Sahaguian de la CGT à Crolles.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 71 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous