FOCUS - Le conseil municipal d’Échirolles a voté, lundi 2 novembre, une délibération afin d'instaurer un moratoire sur la 5G dans la ville. Réelle avancée pour les uns, gadget inutile pour les autres, cette nouvelle technologie et son déploiement n'en finit pas de susciter la polémique.
"Il faut partir des besoins d'abord et pas de la technologie elle-même." Aurélien Farge, conseiller municipal d'Échirolles délégué au développement du numérique, à l'informatique et aux logiciels, a tenu à prendre du recul sur la question de la 5G, lors du conseil municipal de ce lundi 2 novembre. Un conseil durant lequel la question de l'instauration d'un moratoire faisait l'objet d'une délibération.
Premier point de débat : l'environnement, avec l'augmentation d'échanges de données et de la consommation énergétique. Mais aussi le délaissement des fréquences 4G qui serait une façon d'accélérer l’obsolescence programmée de certains produits afin d'inciter les consommateurs à se tourner vers la 5G. Un renouvellement de matériel électronique "pas forcément nécessaire" pour le conseiller municipal. Qui souligne que cela pourrait amener à une surextraction de métaux rares, notamment par des enfants.
L'élu s'inquiète en outre des dangers que pourrait faire peser cette technologie sur la santé. "L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail
a mis en évidence un manque de données sur les effets biologiques et sanitaires potentiels", précise Aurélien Farge.
Et celui-ci de rappeler que la Ville d'Échirolles a déjà voté, en 2009, un plan de travail sur ces questions d'exposition aux champs électromagnétiques. Un sujet majeur alors qu'un certain nombre de personnes souffrent déjà sérieusement de la surexposition aux ondes en France. Une pathologie qui peine encore à être reconnue.
"La vision rabougrie de l'extrême gauche sur la 5G me dépasse"
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