FLASH INFO — « On veut juste avoir le droit de travailler, et que ceux qui sont en haut nous entendent ». Ainsi s’exprime Élodie Leclainche, commerçante sur plusieurs marchés en Isère. Qui participait, avec plusieurs autres professionnels sédentaires ou non-sédentaires, à un rassemblement devant le Carrefour Meylan le lundi 2 novembre.
Objectif du mouvement : dénoncer la concurrence déloyale que représente l’ouverture des grandes surfaces, quand les commerçants doivent eux baisser le rideau pour cause de confinement. Mais aussi tirer la sonnette d’alarme. « Il faut arrêter de tuer nos petits commerces. On n’a plus de marchés de Noël, plus rien pour vivre. Un deuxième confinement n’est pas possible : on sera des millions à ne pas se relever », prévient Élodie Leclainche.
Les manifestants ne sont pas plus satisfaits de l’annonce de la fermeture des rayons jugés “non-essentiels” des grandes surfaces. « Ça ne nous sert à rien, ça aide juste Amazon encore plus », ironise la commerçante. « Ce que l’on veut, c’est que nous soyons tous ouverts et que nous puissions travailler ».
Certes, Élodie Leclainche réalise quelques livraisons de ses produits, mais l’activité reste anecdotique. Et ne remplace en rien une présence sur les marchés. « On a envie d’avoir une relation avec les clients, on aime notre métier, ce n’est pas pour rester enfermés chez nous », s’insurge-t-elle. Une attente partagée, à ses yeux : « Les clients ont envie de parler avec nous. C’est un besoin de voir ses villages vivre ! ».