FLASH INFO – Le préfet de l’Isère a déféré devant le tribunal administratif l’arrêté municipal pris par le maire des Abrets-en-Dauphiné. Benjamin Gastaldello avait le 30 octobre signé un arrêté pour autoriser les commerces non-alimentaires du centre-ville de sa commune à rester ouverts à compter du 31 octobre.
« Alors que les grandes surfaces n’ont pas l’obligation de fermer leurs rayons de produits non-essentiels pendant la période de confinement, cela crée une rupture d’égalité de traitement et engendre une concurrence déloyale », soulignait-il dans Le Dauphiné libéré.
Et le maire campe sur ses positions. « Malgré plusieurs échanges, hier et aujourd’hui (le 30 et le 31 octobre, ndlr), avec la sous-préfète de La Tour-Du-Pin, il a maintenu sa décision et refuse de retirer cet arrêté litigieux », souligne la préfecture de l’Isère dans un communiqué.
« Un tel arrêté est directement contraire au décret n° 2020 – 1310 du 29 octobre 2020 qui instaure un nouveau confinement et prescrit les mesures générales, applicables sur l’ensemble du territoire national ».
Le maire des Abrets n’est pas le seul à avoir pris un tel arrêté en France. A Perpignan, Brive, Châlon-sur-Saône, Aubusson, Romans ou Valence (liste non exhaustive) et en Isère à Allevard, ils sont nombreux à s’opposer aux mesures de confinement du gouvernement.
Le préfet de l’Isère, lui, met en garde. Et souligne la « nécessité de ne pas inciter les commerçants à ouvrir leurs commerces dans une situation d’illégalité, ce qui pourrait mettre en cause leurs responsabilité et la sécurité des clients ».