EN BREF – Après des équipages de police nationale à Grenoble et à Vienne le mercredi 29 octobre, c’était au tour de la police municipale et de l’Hôtel de Ville d’Échirolles d’être les cibles de tirs de mortiers d’artifice, dans la soirée du jeudi 29 octobre 2020. Le maire d’Échirolles Renzo Sulli condamne les actes, tandis que le procureur de la République annonce qu’une enquête est ouverte.
L’interdiction des tirs de mortiers d’artifice décrétée par le préfet de l’Isère le 23 octobre 2020 n’empêche pas les tirs contre les forces de l’ordre ou les représentants de l’État. Dernier épisode en date dans la soirée du jeudi 29 octobre : un véhicule de la police municipale d’Échirolles et son local au sein de l’Hôtel de Ville ont été l’objet de nombreux tirs de mortiers. Mais aussi de jets de bouteilles en verre contenant de la peinture.
Les auteurs des faits ? « Six individus montés sur trois scooters » qui ont pris la fuite et n’ont pas été retrouvés. Les tirs de mortiers n’ont quant à eux pas fait de blessés, mais causé des dégradations sur le véhicule et sur la vitre du sas de l’Hôtel de Ville. À noter que, quelques heures plus tôt, c’est à Grenoble que des pompiers essuyaient des tirs de mortiers. Si le “tireur” a pris la fuite, il a toutefois pu être identifié. Aucun dégât n’est à signaler.
La veille encore, mercredi 28 octobre, un équipage de la police nationale avait, lui aussi, été la cible de tirs de mortiers, avenue Rhin-et-Danube à Grenoble. Mais le phénomène ne concerne pas que l’agglomération grenobloise : le même jour à Vienne, un autre équipage, cette fois de la brigade anti-criminalité, essuyait lui aussi des tirs. Dans les deux cas, les équipages n’ont pas été touchés. Et les auteurs n’ont pas été identifiés.
Le RN attaque, Renzo Sulli condamne
L’attaque contre la police municipale d’Échirolles sera-t-elle la goutte d’eau qui fait déborder le vase ? Une chose est sûre : le conseiller municipal d’opposition RN Alexis Jolly ne compte pas laisser passer. Et écrit directement au ministre de l’Intérieur pour décrire « un véritable siège ». Non sans blâmer « la majorité communiste qui dirige la Ville », accusée de prendre « fait et cause pour les délinquants plutôt que pour les personnes en demande d’ordre public ».
Par voie de communiqué, le maire d’Échirolles Renzo Sulli écrit pourtant « condamner avec la plus grande fermeté » les tirs des mortiers d’artifice contre l’Hôtel de Ville et les agents de police municipale. Et indique s’être immédiatement rendu sur place, accompagné de la première adjointe chargée de la tranquillité publique, Amandine Demore. Ce pour apporter son soutien « aux agent-es de police municipale, éprouvés par cet épisode violent ».
Pour Renzo Sulli, « cette attaque démontre […] que les interventions de police menées depuis des mois contre le trafic sur Échirolles dérangent les délinquants, tout comme la présence quotidienne des forces de l’ordre sur les secteurs concernés ».
De la même manière, ajoute l’édile, les mesures de confinement participent à déstabiliser le trafic. Et le maire d’affirmer son intention de « maintenir la pression » sur les délinquants. Le procureur de la République de Grenoble a, pour sa part, fait savoir qu’une enquête était ouverte pour identifier les auteurs des faits. « Les images de la vidéo-surveillance de l’Hôtel de ville ont été saisies par la Police nationale », précise la Ville d’Échirolles.