FLASH INFO – « Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas », tance à plusieurs reprises Émilie Chalas. La députée de l’Isère témoigne ainsi de sa visite en Arménie, aux côtés de plusieurs parlementaires membres du groupe d’amitié France-Arménie de l’Assemblée nationale.
Objectifs de la délégation ? « Témoigner de notre soutien et de notre amitié auprès du peuple d’Arménie et du Haut-Karabagh dans le conflit qui les opposent à l’Azerbaïdjan, et affirmer notre mobilisation pour un règlement pacifique et durable du conflit », écrit la députée. L’occasion d’échanger avec des élus arméniens… et de « constater sur le terrain une situation dramatique, d’une violence inouïe ».
Émilie Chalas décrit des « faits insoutenables », entre infrastructures civiles délibérément prises pour cible et hôpitaux détruits. « Des crimes contre l’humanité sont avérés. Les exactions contraires à la Convention de Genève », écrit encore la parlementaire iséroise. Qui n’hésite pas à parler d’une « véritable épuration ethnique, avec l’utilisation d’armes illégales et notamment des bombes à sous munitions et des mines anti personnel ».
Alors que les tensions entre la France et la Turquie sont vives, Émilie Chalas souligne également que « l’implication de la Turquie dans ce conflit international est claire et avérée ». Et de plaider pour « la reconnaissance de la République d’Artsakh et l’établissement de relations diplomatiques avec ses autorités en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit ». Une résolution qui doit prochainement être proposée à l’Assemblée nationale.