FOCUS - Le coup de filet anti-drogue en avril 2020 au cœur du quartier de l'Alma, dans le centre-ville de Grenoble, n'a pas mis un coup d'arrêt à la ronde des trafiquants. Une situation qui exaspère des habitants et riverains de la place Edmond Arnaud. Dans une pétition, ils réclament la mise en place de moyens dissuasifs contre le trafic de drogue. La Ville de Grenoble répond prévention avec le lancement d'un plan de requalification de plus de 300 000 euros.
Dans le quartier de l'Alma à Grenoble, le trafic de drogue suit son cours. Sous les yeux des riverains, excédés. Le 16 octobre 2020, l'un d'entre eux a pris l'initiative d'une pétition3La pétition, portée par des « personnes qui en ont ras le bol », est anonyme « pour ne pas mettre en danger les habitants du quartier dans leur intégrité physique ou leurs biens matériels »..
Lui et d'autres y décrivent une situation qui perdure depuis des années. Celle d'un quartier, autour de la place Edmond-Arnaud, rythmé par le trafic de drogue qui se déroule en plein jour, en plein centre-ville de Grenoble. À deux pas de l'Hôtel de police et des services du Département de l'Isère. Un trafic à peine gêné par les patrouilles de police. Depuis 2018 une compagne de CRS est pourtant régulièrement affectée spécifiquement sur ce quartier. Renfort humain qui s'est accompagné d'un renforcement de la cellule de lutte contre les trafics.
« Nous sommes assignés à résidence dans un climat oppressant, du fait d’une délinquance installée », soulignent ces habitants dans la pétition. Fatigués de se taire, de subir, « dans l’incapacité de dénoncer puisque nous serions immédiatement menacés », ils réclament des actions dissuasives.
« Tout se déroule sous nos yeux ! »
« Alors que tout se déroule sous nos yeux, nous ne comprenons pas pourquoi les services fiscaux, municipaux, les policiers nationaux et municipaux, sous l’autorité du maire, ne s’y mettent pas vraiment ? D’autant que même des enfants sont concernés, ceux qui font le guet et qui sont donc eux-mêmes en danger. »
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