FOCUS - La Commission nationale d'aménagement cinématographique (Cnac) vient d'émettre un avis défavorable concernant la construction du cinéma de l'Union générale cinématographique (UGC) sur les anciennes friches Neyrpic. Un nouveau revers pour l'exploitant. Au niveau politique, les élus métropolitains se divisent sur le sujet.
"Aujourd'hui, je suis très satisfait à titre professionnel et personnel qu'il y ait une décision négative sur ce projet", savoure Bruno Thivillier, directeur du cinéma Le Méliès à Grenoble. Vendredi 9 octobre, la Commission nationale d'aménagement cinématographique (Cnac) a en effet rendu un avis défavorable au projet de complexe porté par l'Union générale cinématographique (UGC), dans le cadre de la réhabilitation des friches industrielles Neyrpic. Un projet qui prévoyait douze salles de diffusion et 2 300 places.
Le projet de complexe cinématographique UGC était au cœur du nouveau centre commercial, avec le promoteur-investisseur Apsys à la manœuvre. Depuis le début, les opposants ferraillent contre cette réhabilitation. À commencer par l'Association des cinémas de recherche indépendants de la région alpine (Acrira). Et le Mélies qui ne joue pas dans la même catégorie avec ses trois salles et ses 524 sièges.
Les opposants au projet craignent des effets néfastes pour l'économie et l'environnement. "Ce projet semble complètement surdimensionné au niveau commercial. C'est un projet privé uniquement sur de l'offre de magasins dans une agglomération par ailleurs déjà bien pourvue et qui souffre. Les magasins subissent la crise économique et la concurrence d'internet", constate Anne Tourmen, co-secrétaire d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) Métropole de Grenoble.
Elle estime que les citoyens aspirent à d'autres lieux de rencontre. "C'est une commune qui n'a pas réellement de centre-ville. Il y a une demande d'un certain nombre d'habitants d'avoir d'autres prestations. Pas forcément commerciales, plutôt des lieux de vie, des espaces culturels...", ajoute-t-elle.
Un imbroglio politique
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