REPORTAGE - Les mouvements de “récup” d’aliments impropres à la vente se multiplient dans l’Hexagone dans un contexte de paupérisation et d’urgence écologique. Mais qui sont ces "glaneurs" et comment organisent-ils leurs actions ? Récit d'une soirée d'octobre, avec l’équipe de la Fratrie des glaneurs solidaires grenoblois.
Ni la pluie ni le froid ne décourageront les membres de la Fratrie des glaneurs à se rassembler pour une énième glane nocturne. Pendant que la nuit tombe sur Grenoble en ce jour de semaine à 19 h 30, les participants arrivent au compte-goutte quartier Saint-Bruno.
« Bienvenue à tous les nouveaux, mais aussi aux anciens qui reviennent parmi nous ! », déclare Mario*, président du collectif, avant de poser la question clé : « Combien est-ce qu’on a de voitures parmi nous ce soir ? » La petite assemblée de grappilleurs se regarde en silence. Et pour cause : la quinzaine de glaneurs disposent de seulement deux véhicules. C’est peu certes, mais la Fratrie des glaneurs est coutumière des galères. Comme toujours, elle s’adaptera.
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