FOCUS – La métropole de Grenoble organise la deuxième édition des « 10 jours de la culture » du 10 au 22 octobre 2020. La programmation se veut riche et variée, dans un contexte difficile pour le milieu culturel. Nouveauté cette année, les évènements prennent place sur davantage de communes de la métropole par rapport à l’an dernier.
« Rien de mieux que la culture pour générer le sentiment d’appartenance territorial », assure Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole. C’est bien là tout l’objectif de la deuxième édition des « 10 jours de la culture », qui se déroulent du 10 au 22 octobre 2020.
La programmation, qui comprend du cinéma, de la danse, des arts de rue, du cirque, de la magie ou encore du street art, s’étend cette année sur 31 communes de la métropole.
Une volonté affichée par les organisateurs, qui souhaitent s’adresser aux publics éloignés socialement et géographiquement de la culture. « Notre objectif c’est de rassembler, de valoriser, de reconnaître l’ensemble de ces acteurs comme faisant partie de l’offre culturelle de notre territoire, de notre histoire », s’enthousiasme Pascal Clouaire, nouveau vice-président en charge de la culture à la Métropole de Grenoble.
Les 10 jours de la culture : une programmation éclectique tournée vers la jeunesse
Pour mettre en lumière les artistes, la métropole peut s’appuyer sur ses deux scènes nationales : la MC2 et L’Hexagone. Mais également sur une multitude de petites scènes et de salles. Autre nouveauté par rapport à la première édition : la Métro a mis en place un pass 10 jours, téléchargeable gratuitement avec des tarifs réduits.
Avec ce pass, une réduction de trois euros s’applique pour les quinze rendez-vous payants. Toutefois, la plupart des 109 évènements proposés restent gratuits.
« On a eu une attention particulière pour le public jeune. Les dates du festival sont en intersection avec les vacances scolaires », explique Pascal Clouaire. Un moyen d’attirer les écoliers, sachant qu’une vingtaine de propositions sont à destination du jeune public.
« La culture a également un impact social majeur, en direction notamment des plus jeunes. La programmation permet à nos jeunes de se construire. C’est une initiation permanente ce qui en fait sa beauté, sa force et sa puissance », ajoute avec conviction le président de la métropole. Les plus petits pourront s’initier à la danse, assister à des concerts ou encore à des spectacles.
Soutenir la culture face à la crise du coronavirus
Évidemment, cette deuxième édition s’inscrit dans un contexte particulier pour le domaine de la culture, frappé de plein fouet par la crise de la Covid-19. Elle devra forcément faire preuve d’adaptabilité au quotidien pour s’adapter au contexte sanitaire qui se dégrade. Le programme reste mouvant. Grenoble Alpes Métropole incite le public à contacter ses services pour vérifier la bonne tenue des évènements.
Mais pour Pascal Clouaire, il fallait organiser cette deuxième édition, même dans un contexte sanitaire compliqué. « Les acteurs culturels, les artistes, ont besoin qu’on les aide et qu’on fasse la promotion de leurs propositions. Avec cette crise du covid, ils subissent de plein fouet des difficultés en termes de fréquentation. Ils ont besoin du soutien de tout le monde. Il est important de s’occuper de chaque individu », insiste-t-il.
Une enveloppe de 35 000 euros a d’ailleurs été allouée cette année aux artistes des petites troupes, aux autodidactes et aux associations. « La culture agit comme un levier. Un levier économique, les chiffres sont extrêmement clairs. C’est un secteur qui génère des emplois au niveau local », insiste Christophe Ferrari. Une bouffée d’air frais pour le milieu culturel, qui espère pouvoir assurer un maximum de rendez-vous, avant peut-être, une troisième édition plus apaisée.