FIL INFO – Après un passage à Aix-les-Bains, le cirque Arlette-Gruss fait escale à l'Esplanade de la Porte-de-France de Grenoble du 1er au 4 octobre. Si le cirque a suscité par le passé des manifestations des défenseurs de la cause animale, il est aujourd'hui le bienvenu pour la Ville de Grenoble. La raison? Le cirque ne compte pas d'animaux considérés comme “sauvages” dans sa ménagerie.
Comment se fait-il que le cirque Gruss puisse encore se produire à Grenoble du jeudi 1er au dimanche 4 octobre ? s'interrogent des Grenoblois. Ce alors que le conseil municipal de Grenoble avait formulé un vœu, en juillet 2018, contre les cirques avec animaux – et non un arrêté comme ce fut le cas, par exemple, à Voiron. Le cirque Gruss n'est en fait pas concerné par le vœu en question.
Au contraire: c'est même sur sa charte que la municipalité s'est appuyée, a expliqué la première adjointe Élisa Martin. Pourquoi tant d'honneur? Tout simplement parce que le cirque Gruss ne compte (plus) aucun animal “sauvage” dans sa ménagerie. Dans le détail, nous indique-t-il, les spectateurs pourront voir des chèvres, des ânes, des chevaux... ainsi que des dromadaires et des buffles. Si elles sont peu fréquentes sous nos latitudes, ces deux espèces de camélidés et de bovidés sont en effet bien considérées comme domestiques par la loi française.
Pas de manifestation à Aix-les-Bains
Cela sera-t-il suffisant pour satisfaire les protecteurs des animaux qui s'inquiètent de leurs conditions de vie, et plus encore les partisans de l'animalisme, qui dénoncent leur exploitation dans les cirques? Ou les défenseurs de la cause animale iront-ils manifester une nouvelle fois devant le chapiteau du cirque Arlette-Gruss à Grenoble, lors de sa prochaine escale sur l'Esplanade de la Porte-de-France ?
Du côté du cirque Gruss, il est encore difficile d'avoir du recul sur l'accueil de ces militants, la saison venant à peine de commencer. Mais les circassiens indiquent à Place Gre'net que, contrairement à l'habitude, leur première date à Aix-les-Bains n'a suscité aucune polémique.
Un soulagement sans doute, au regard des difficultés déjà occasionnées par la période de confinement et, aujourd'hui, par le respect des règles sanitaires.
Quoi qu'il en soit, une page est bel et bien en train de se tourner, Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, ayant annoncé ce mardi 29 septembre que la présentation d’animaux sauvages dans les cirques itinérants allait être progressivement interdite en France, ainsi que la reproduction et l’introduction de nouvelles orques et de dauphins dans les trois delphinariums du pays.
Florent Mathieu