EN BREF – Le Spring’Alp, festival de musique électro initialement prévu le 17 avril 2020 au Palais des sports de Grenoble avait été repoussé au 16 octobre pour cause de confinement. Il est finalement annulé en raison de l’épidémie de Covid-19 qui sévit toujours.
Ils jettent l’éponge. Après une première édition réussie en mars 2019, le confinement a d’abord contraint les organisateurs du Spring’Alp à repousser le festival au vendredi 16 octobre 2020, avant de devoir prendre la lourde décision d’annuler. La programmation, variée, avait pourtant de quoi ravir les amateurs d’électro : Synapson, Étienne de Crécy, the Bloody Beetroots, Vladimir Cauchemar ou encore DJ Pone.
« Au début, on ne voulait pas reporter le festival. Les places se vendaient bien. On était vraiment confiants pour cette deuxième édition. Mais les conditions sanitaires ne nous ont pas laissé le choix. Finalement, on est contraint d’annuler », explique Mathis Benhamou, cofondateur du festival.
« L’an dernier, nous avons réuni 2 750 personnes. Cette année, on devait être plus de 3 000 personnes, peut-être même 4 000. Au vu des conditions sanitaires et des contraintes, notamment la jauge du Palais des sports, cette deuxième édition devenait impossible à maintenir », déplore Mathis Benhamou.
Le Spring’Alp, c’est un festival de musique indépendant, autofinancé. À l’initiative de ce projet, trois amis, propriétaires du bar Le Turnover : Mathis Benhamou, Valentin Hervaud et Théo Illy.
« Nous sommes des amateurs de musique électronique mais ne nous venons pas du tout du monde de l’événementiel. Ce projet vient de l’envie d’organiser des concerts, en dehors du bar. Ensuite, on s’est mis à rêver en grand et on a monté ce projet au Palais des sports », raconte Mathis Benhamou.
Les festivaliers peuvent se faire rembourser leur billet
« Au printemps, nous avons décidé de reporter en programmant les mêmes artistes. Lorsque nous avons dû annoncer l’annulation du festival, les artistes ont joué le jeu et beaucoup d’entre eux sont prêts à revenir l’année prochaine », assure le co-fondateur. Les festivaliers pourront quant à eux se faire rembourser leur billet ou bien décider de le conserver pour l’édition suivante. « Nous fixons une date butoir à la mi-octobre pour permettre aux gens de demander le report du billet. En moyenne, on rembourse une place sur cinq », précise Mathis Benhamou.
Le report n’a pas mis en péril la stabilité économique du tout jeune festival. « L’impact du report a été très minime. On n’a remboursé qu’une centaine de places », précise l’organisateur. Mais l’annulation de cette édition pourrait s’avérer plus problématique. « Nous ne pouvons pas encore estimer précisément les conséquences de tout ça sur notre trésorerie », reconnaît à ce stade Mathis.