FOCUS – Le département de l'Isère fait face à une recrudescence de cas de Covid-19 ces dernières semaines. Le CHU de Grenoble se prépare à gérer une forte affluence, dans l'éventualité d'un pic. En attendant, il insiste sur les gestes barrières, seul moyen efficace pour limiter la propagation du virus.
Ne l'appelez plus « cellule de crise », mais « cellule de pilotage ». Signe que la Covid-19 s'est installée et qu'il faut vivre avec. Tous les mardis après-midi, cette cellule se réunit désormais au CHU de Grenoble pour faire le point sur la situation sanitaire. Et ces dernières semaines, les nouvelles ne sont pas bonnes. Le département de l'Isère a même été classé en zone rouge, synonyme de vulnérabilité élevée, le 10 septembre dernier. Car, comme partout en France, l’hôpital de Grenoble doit faire face à une recrudescence du virus après une période estivale plus clémente.
« Au printemps, la vague est arrivée assez tard par rapport au reste de la France. On a eu le temps de s’organiser. On n'a pas eu énormément de patients. Là, on est en zone rouge. On est une des quelques régions les plus touchées de France », expose le Dr Patricia Pavese, chef du service de maladies infectieuses.
Le taux d'incidence de la Covid-19 s'élève désormais à 90 patients pour 100 000 personnes. Et le taux de positivité des tests atteint 7 %, contre moins de 1 % durant l'été.
Seuls les cas graves de covid-19 sont traités au CHU
Plusieurs facteurs expliquent cette recrudescence du virus. À commencer par la saison touristique qui a apporté son lot de touristes dans le département. Les étudiants ont aussi réinvesti la ville après la pause estivale.
Désormais, les patients ne sont plus tous pris en charge à Grenoble. Les soins sont répartis sur tout le territoire. Seuls les cas graves sont traités au CHU.
« Depuis une semaine et demie, on retrouve la même typologie que ceux de la première vague, à savoir des patients avec des facteurs de risques comme le diabète ou l'obésité », détaille le Dr Patricia Pavese.
Ces patients ont plus de risques de se retrouver en réanimation.
Actuellement, au CHU de Grenoble, 56 patients sont hospitalisés pour la covid-19, 14 personnes sont en réanimation et trois en soins continus.
Ça coince au niveau des tests
Pour freiner la circulation du virus, il faut pouvoir tester les cas symptomatiques, sauf que ce n'est pas toujours possible. « Il y a une grosse concurrence au niveau des réactifs qui mettent en tension les laboratoires, et les machines sont parfois sur-utilisées, ce qui entraîne des pannes », constate Marie-Thérèse Leccia, présidente de la Commission médicale d'établissement du CHU Grenoble Alpes.
La demande mondiale explose et allonge la durée des approvisionnements. « Et puis, pour pouvoir maintenir des résultats rapides, il faut travailler jour et nuit ; or les personnels sont aussi épuisés », ajoute le Dr Patricia Pavese. Des personnels de santé éprouvés par une crise de la Covid qui dure mais aussi une crise structurelle.
Il n'est pas possible de tester tout le monde. L'accès se fait donc sur ordonnance médicale afin de traiter en priorité les cas des patients avec des symptômes. Deux centres de prélèvements ont par ailleurs récemment ouvert dans l'agglomération grenobloise : un au CHU Grenoble-Alpes et un autre sur le campus universitaire à Saint-Martin-d'Hères. En tout, environ 400 prélèvements y sont effectués chaque jour.
Masque, gel et distanciation, seuls remparts fiables contre la covid-19
Les acteurs de santé du territoire insistent sur le respect des gestes barrières. Surtout au sein de la cellule familiale où la vigilance peut baisser. D'autant plus que la plupart des cas de covid-19 sont asymptomatiques, comme pour d'autres virus. La transmission peut donc s'opérer sans même que l'on en ait conscience.
« Si on ne veut pas retrouver des mesures de confinement imposées et coercitives comme on les a vécues au niveau national, c'est indispensable », affirme Marie Thérèse Leccia, présidente de la commission médicale d'établissement du CHU Grenoble Alpes.
Le CHU espère ainsi éviter une vague qui serait difficile à gérer. « On a aussi décidé d'avoir un seul visiteur par jour et par patient pour protéger les personnes hospitalisées. Tout est fait pour assurer la sécurité », complète Laurent Grange, adjoint à la commission médicale de l'établissement.
Avec l'application stricte des gestes barrières, l'équipe médicale émet l’hypothèse d'une circulation moindre d'autres virus cet hiver. « Peut-être aurons-nous moins de grippes par rapport aux autres années », se risque Monique Sorrentino, directrice générale du CHU Grenoble Alpes.
Assurer tous les soins
« La différence avec la première vague c'est que, là, il faut gérer les autres patients en même temps, notamment les patients à risque », analyse le Dr Patricia Paves, chef du service de maladies infectieuses. Certains patients, hors covid, attendent trop avant de consulter. Et leurs pathologies s'aggravent.
« On risque d'atteindre la saturation avec l'arrivée de patients malades du covid et, du coup, d'avoir des problématiques pour prendre en charge ceux qui ne sont pas covid avec la reprogrammation des autres interventions », relate Monique Sorrentino. Des retards de diagnostic qui peuvent avoir de lourdes conséquences pour les malades.
« Là où on est inquiets, c'est qu'on voit qu'on a toujours des retards de diagnostics importants, notamment en cancérologie. C'est très important de continuer de se faire soigner. On a moins de risques d'avoir le covid à l’hôpital qu'en allant au restaurant ou en grande surface faire les courses », souligne Marie-Thérèse Leccia.
Lors de la première vague, au printemps dernier, le Chuga avait accueilli jusqu'à 130 patients atteint de la covid. Si l’hôpital peut encore augmenter ses capacité, il espère ne pas revivre la même situation.
Tim Buisson
0 réflexion sur « Covid-19 en Isère : le virus circule fortement, le CHU insiste sur les gestes barrières »
« « Le taux d’incidence de la Covid-19 s’élève désormais à 90 patients pour 100 000 personnes. Et le taux de positivité des tests atteint 7 %, contre moins de 1 % durant l’été
Source : article La Covid-19 circule fortement en Isère, le CHU se prépare | Place Gre’net – Place Gre’net »
Durant l’été il n’y avait pas autant de tests … et jusqu’à mi aout seul ceux avec ordonnances ( et parfois symptomes du coup ) étaient testés . maintenant que c’est open bars niveau dépistages covid tout le monde se pressent ; et on atteint genre 1M de tests par semaine .. Chose qu’il n’y avait pas durant l’été .
Va falloir prendre un peu de recul sur ces % , dont je trouve très biaisé et la peur instauré par les autres médias à balancer des 5 000 ! 10000!! cas nouveaux !! .
Alors que les tests PCR testent à 30/40 cycles suivant les labos, et détecte des TRACES du virus , en gros ça peut autant être un déchet dans l’organisme que le virus complet
« « Le taux d’incidence de la Covid-19 s’élève désormais à 90 patients pour 100 000 personnes. Et le taux de positivité des tests atteint 7 %, contre moins de 1 % durant l’été
Source : article La Covid-19 circule fortement en Isère, le CHU se prépare | Place Gre’net – Place Gre’net »
Durant l’été il n’y avait pas autant de tests … et jusqu’à mi aout seul ceux avec ordonnances ( et parfois symptomes du coup ) étaient testés . maintenant que c’est open bars niveau dépistages covid tout le monde se pressent ; et on atteint genre 1M de tests par semaine .. Chose qu’il n’y avait pas durant l’été .
Va falloir prendre un peu de recul sur ces % , dont je trouve très biaisé et la peur instauré par les autres médias à balancer des 5 000 ! 10000!! cas nouveaux !! .
Alors que les tests PCR testent à 30/40 cycles suivant les labos, et détecte des TRACES du virus , en gros ça peut autant être un déchet dans l’organisme que le virus complet
Voir
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=2198633620260682&id=366990266758369&extid=qMpE4r2wtSTEIlQ0
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