FOCUS - Après la mise en cause par Gérald Darmanin de sa gestion de la sécurité à Grenoble, Éric Piolle n'entend pas prêter le flanc aux critiques. L'élu a ainsi tenu à revenir sur les actions entreprises lors de sa dernière mandature pour améliorer la sécurité des Grenoblois et la tranquillité publique.
Lionel Beffre, préfet de l'Isère, et Fabienne Lewandowski, directrice de la DDSP de l'Isère lors de l'opération de police menée quartier Mistral. © Joël Kermabon - Place Gre'net
C'est “l'événement” local du moment qui a pris une dimension nationale : la diffusion d'une vidéo montrant des dealers lourdement armés tenir un point de vente quartier Mistral a relancé la polémique sur la sécurité à Grenoble et sa gestion par Éric Piolle.
Juste après la très médiatique opération de contrôle anti-délinquance qui a suivi, Éric Piolle avait dénoncé « un coup de com' » de l'État et, en l'occurrence, du préfet de l'Isère. Puis Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur s'en est mêlé. Et lui a reproché, entre autres griefs, le « manque d'implication de la ville » lors des opérations de contrôles menées en rafales dans le quartier.
« Porter la voix des quartiers populaires stigmatisés »
Lors d'une intervention sur BFM TV en réaction aux propos interventionnistes de Gérald Darmanin, Éric Piolle l'avait invité à organiser un débat public pour « sortir des réseaux sociaux et venir débattre en élu de la République pour proposer des stratégies et des moyens ».
Invité sur BFM TV, Éric Piolle répond aux critiques de Gérald Darmanin sur l'insécurité à Grenoble. © BFM TV (copie d'écran)
Finalement, après cette passe d'armes, le maire de Grenoble a annoncé que le ministre allait le recevoir au ministère de l'Intérieur, place Beauvau, à la mi-septembre. Une réunion de travail que l'élu compte bien mettre à profit « pour porter la voix des quartiers populaires stigmatisés [...] par les coups de menton des différents ministres de l’Intérieur depuis Sarkozy ».
Et Éric Piolle a bien des choses à dire au ministre sur sa vision de la sécurité à Grenoble. Ce mardi 1er septembre 2020, l'élu est revenu sur les réalisations de son équipe au cours de son premier mandat lors d'un entretien synthétisant son bilan en matière de sécurité.
Un appel à projet de 200 000 euros sur trois ans pour lutter contre les addictions
Sur la police municipale, comme en écho aux critiques portées à la gestion de la police municipale par les syndicats FO et CFDT de la Ville de Grenoble, Éric Piolle se défend de tout abandon.
« Nous avons rajouté des équipes de nuit, équipé les agents de caméras piéton et les avons dotés de pistolets à impulsion électrique », rappelle-t-il. La formation des policiers municipaux ? « Elle est majeure à Grenoble. Les formations sont d'ailleurs partagées avec d'autres polices municipales et même avec la police et la gendarmerie de temps à autre », poursuit Éric Piolle.
Qu'en est-il concernant le domaine du trafic de stupéfiants ? « Nous avons porté un projet avec la mission interministérielle de lutte contre les addictions et remporté un appel à projet de plus de 200 000 euros sur trois ans », indique le maire de Grenoble. Une somme vouée à financer des formations, des interventions sur l'espace public et auprès des habitants et des étudiants.
L'édile cite encore les actions de la Ville contre le harcèlement de rue et les violences faites aux femmes. Notamment avec la mise à disposition accrue de logements durant le confinement. « Dans le mandat qui s'ouvre, nous avons aussi un projet de maisons d'accueil (safe zones) pour les victimes de violences dans l'espace public », ajoute-t-il.
« Pour la première fois depuis 2002, le nombre de policiers a augmenté »
Le maire de Grenoble cite également des actions moins rattachées, dans l'imaginaire collectif, aux questions de sécurité. En particulier l'éclairage public « dont [la Ville change] 84 % des 12 000 points d'éclairage depuis 2015 pour un montant de 12 millions d'euros au total ».
L'élu n'oublie pas non plus les actions de réussite éducative, de prévention et de régulation menées tout au long du dernier mandat. De même que les initiatives en matière d'accompagnement de la justice, puisque la Ville de Grenoble est, selon le maire, « la collectivité qui consomme le plus de travaux d'intérêt général ».
Quid de la coopération avec la police nationale ? « Nous essayons avec les villes d'Échirolles et de Saint-Martin-d'Hères d'obtenir des effectifs supplémentaires dont le nombre avait baissé sous Sarkozy », se justifie Éric Piolle. « Pour la première fois depuis 2002, le nombre de policiers a augmenté à Grenoble », se réjouit le maire.
Tout en tempérant : « Même si c'est un progrès, l'agglomération grenobloise reste sous-dotée en forces de l'ordre », regrette Éric Piolle. Comme autre point de satisfaction, le maire se félicite également de l'obtention de la prime de zone difficile, déjà en vigueur à Lyon ou à Paris mais qui ne l'était pas à Grenoble.
Pour Eric Piolle, "la distinction entre quartiers sud et nord n'a pas de réalité géographique"
Au titre de la collaboration avec la police nationale (PN), Éric Piolle mentionne encore les réunions du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD). Rassemblant l'ensemble des acteurs impliqués dans la sécurité, elles sont organisées tous les mois dans chacun des six secteurs de la ville. « C'est un travail de terrain », résume Éric Piolle.
Quant au trafic de stupéfiants, « les missions confiées à la police nationale reviennent à écoper la mer avec une cuillère », compare-t-il. En effet, constate l'édile, « il y a une hypocrisie totale puisque le gouvernement a intégré le trafic dans la croissance du PIB et que, paradoxalement, nous avons les lois les plus répressives d'Europe et aucune politique de prévention. Il faut sortir de cette hypocrisie ! »
Que répond Éric Piolle aux habitants de certains quartiers qui se plaignent d'une police municipale trop peu présente le soir ? « Ce n'est pas qu'elle fait défaut », objecte l'élu. « C'est juste que, dans la convention que nous avons avec la police nationale, nous cherchons à optimiser l'utilisation des moyens, les leurs et les nôtres », avance le maire.
« La distinction entre les quartiers sud et nord n'a pas de réalité géographique. Nous sommes tous voisins et voisines. Nos policiers vont partout et toute la journée. Quant à la nuit, cette organisation territoriale permet à l'ensemble des forces de police d'optimiser leurs actions. »
Joël Kermabon
0 commentaire sur « Après la polémique, Éric Piolle réagit sur la mise en cause de sa gestion de la sécurité à Grenoble »
Vert, gauche, et vos extrêmes, les bien pensants, de quoi d’ailleurs ?
Vous la droite et extrêmes, pas mieux
Il faudrait peut-être arrêter, de faire de la sémantique, là où il n’y a pas sujet à en faire !! .. Sentiment d’insécurité cela ne veux rien dire.… pour les Grenoblois, Incivilités, oui pour un mégot de cigarette, un masque… Balancé à terre.
Vendeur de drogues et compagnie, acte criminel..que l’on soit mineur ou majeur..et en conséquence jugé comme tel.…
Vous deviendrez enfin crédible aux yeux d’une population qui en en ras le bol de ne plus pouvoir sortir de chez elle à Grenoble.
@Petrus votre parallèle avec l’attentat de Nice en 2016 pour dévaloriser l’intérêt d’une police municipale est désolant, limite indécent, quand on connait la difficulté, rien que pour les services nationaux de renseignement, d’éviter tous les attentats ! Un attentat, la petite délinquance et les incivilités qui pourrissent la vie des gens, ce n’est quand même pas comparable !
Ces débats sur les polices municipales, c’est tout de même un peu le bal des hypocrites „„,
En France, état jacobin, le pouvoir central a toujours considéré depuis la Révolution que la sécurité publique, le maintien de l’ordre et la police judiciaire étaient des fonctions régaliennes qu’il était hors de question de partager ou même de déléguer, surtout à des élus locaux,
C’est pourquoi, contrairement aux états fédéraux (USA, Allemagne„,) les fonctions de police sont assurées par la Police Nationale ainsi que la Gendarmerie et les CRS , sous l’autorité de l’État central, ce dernier ayant toujours fait preuve de la plus extrême méfiance envers toute forme de police locale.
Cependant, le mouvement de décentralisation des années 80, a amené dans les années 90/2003 à la formalisation d’un statut des polices municipales et de leurs missions. Les textes sont restrictifs sur le fond , l’État ayant encadré rigoureusement les futures polices municipales et leurs agents,
Et c’est bien là que se situe le débat : quelles sont, quelles devraient, quelles pourraient être les missions d’une police municipale ?
Certains responsables en France caressent (ou font semblant de caresser) l’idée qu’elles remplacent purement et simplement la Police Nationale là où cette dernière manque de moyens. Phantasme démagogique car jamais l’État ne tolérera de polices locales qui ne seraient pas sous son autorité directe ; phantasme de certains élus locaux en mal de votes et/ou de milices à leur service,( ils sont rares, heureusement).
Et de toutes façons, la question est tranchée par le fait que les polices municipales n’ont et n’auront jamais les compétences juridiques, les matériels, les moyens et l’encadrement des forces de sécurité de l’État, pour des questions politiques et pas uniquement budgétaires.
Environ 10000 policiers municipaux sont armés en France . Combien de cas d’usage d’arme à feu par ces policiers municipaux armés depuis 10 ans ? Extrêmement peu, du fait des limites juridiques de leur statut et de leurs missions. On peut aussi penser qu’en dehors de situations tout à fait exceptionnelles, un policier municipal qui ouvre le feu ne sera pas forcement immédiatement décoré de la Légion d’Honneur par le Préfet…..
Donc, que l’on arrête de nous bassiner avec l’armement des policiers municipaux, les belles voitures sérigraphiées « police », les brigades canines, et autres billevesées. C’est un faux débat qui coûte cher au contribuable. Et l’on voit bien que même à Nice , Graal des polices municipales, de l’armement et de la vidéosurveillance, on a au mieux une police d’opérette et de supplétifs, bien incapable d’empêcher les tragiques événements de 2016.
Donc si l’on veut assigner aux polices municipales les missions de la police nationale au niveau local, même en mode mineur, on prend juste les gens pour des imbéciles car aucun responsable politique en France ne le souhaite réellement.
Toute la question est donc de savoir s’il est possible de confier aux polices municipales d’autres missions qui participeraient à la sécurité et à la tranquillité publique. Et là tout le monde sèche et détourne pudiquement le regard. Personne depuis 20 ans n’a sérieusement avancé concrètement là dessus. Et ce n’est pas la mise en place de citoyens délateurs qui va faire avancer l’affaire !
Eric Piolle considère visiblement que la sécurité publique à Grenoble incombe à l’État ((comme G. Darmanin et le Préfet sans doute ), et que la mission de la Ville relève plus de la « tranquillité publique » (terme employé par la loi, hé oui), ce qui est un affichage courageux car forcement impopulaire.
Mais il semble n’avoir malheureusement aucun projet sérieux et pragmatique quant aux missions possibles d’une police municipale. Il convient sûrement de changer de paradigme ou de logiciel (comme on dit…) et sortir enfin des faux débats et des querelles de cour d’école. L’attente est forte.
C’est un peu comme la démocratie participative en moins glamour, facile à théoriser et à afficher, mais tellement difficile à faire !
Toute ressemblance avec des personnages publiques, ne serait que pure coïncidence.….
Si j’étais Président de la République.…
Je nommerais bien sur Mickey premier ministre
De mon gouvernement, si j’étais président
Simplet à la culture me semble une évidence
Tintin à la police et Picsou aux finances
Zorro à la justice et Minnie à la danse
Est c’que tu serais content si j’étais président ?
Tarzan serait ministre de l’écologie
Bécassine au commerce, Maya à l’industrie.….
Ce qui porterait la parole de ces soit disant quartiers stigmatisés, ça serait un exemple fort de nos élus ! Qu’ils aillent s’installer, habiter, vivre à Mistral, à Teisseire, Le VO… Qu’ils y restent, y passent leurs mois d’aout, leurs dimanches, qu’ils y inscrivent leurs enfants dans les écoles de secteur… en tant que petits blancs, ils vont apprécier. Qu’ils prennent la ligne A le soir, avec leurs sourires suffisants. Qu’ils circulent à l’Arlequin, sans lever le nez vers les étages, pour éviter les meubles, les machines à laver, les sacs poubelles, jetés des étages.
Les quartiers stigmatisés vous attendent, M. Piolle, Mme Martin, Mme Tavel, Mme Lheureux… Vous y serez vraiment heureux !
Venez partagez leur vie quotidienne, venez essayer vraiment le vivre ensemble que vous cherchez à nous vendre ! La Villeneuve, son parc, sa piscine abandonnée, son lac, ses associations…
Pour ceux qui pensent que la légalisation du cannabis va régler la délinquance et le traffic de drogue, ce sont vraiment de grands naïfs !
« L’authentique »
Légaliser le cannabis : « un choix politique pour financer la relance dans les quartiers »
déclarent une vingtaine d’élus et de médecins
https://positivr.fr/legalisation-du-cannabis-une-reponse-a-la-crise-du-covid-19/
« Légaliser, c’est maîtriser la distribution du produit, sa composition tout en permettant de développer de vraies politiques de santé publique, de prévention et d’accompagnement à destination des usagers », expliquent les signataires …
« l’Authentique »
Je ne sais pas comment on peut faire baisser la délinquance sans s’occuper de la drogue et des dealers, dont il n’est pas question ici. Pourquoi ne pas légaliser le cannabis, comme plusieurs pays l’ont fait ? le nombre de dealers serait considérablement en baisse. Bien sûr, la droite et l »extrême droite ne seraient pas contentes … et alors ? faut-il sans arrêt rechercher leurs voix en faisant abstraction de la paix dans les quartiers ?
Eh, les politiques, vous pourriez peut être tourner vos regards ailleurs que sur Grenoble ? les « incivilités » sont partout sur tout le territoire, il faudrait voir à régler la grande pauvreté et donner un avenir à ceux qui n’en voient pas.
Selon vous, ces enfants de 2 et 5 ans grièvement blessés par un automobiliste « positif » aux stupéfiants étaient-ils de droite ou d’extrême droite ?
https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/grenoble/deux-enfants-renverses-voiture-grenoble-ce-que-on-sait-accident-1685744.html
« L’autentique »
c’est un article du 15/06/2019. Vous n’avez rien de plus récent ? rien ne dit que cet automobiliste a fumé du cannabis, il pouvait être sous l’emprise de n’importe quelle autre drogue.
Pour la démonstration, vous pourrez repasser en 2e semaine. Merci
C’était du cannabis.
Et puisque vous en redemandez, voilà : 1 mort et 14 blessés.
https://5minutes.rtl.lu/actu/frontieres/a/1562952.html
C’est pas bien de mentir ?
@Erwan
Déjà je trouve que les opposants de Piolle ont mal géré la campagne électorale 2020 : il fallait repeller à tout le monde (et sans cesse) les paroles de Piolle qui s’est félicité publiquement que , grâce à lui , le centre ville de Grenoble “n’appartient plus à l’homme blanc pressé”.
Des déclarations qui confirment à 100% ce que le le Canard Enchaîné, en vente actuellement, a écrit sur E. Piolle alias « Vert sévère », alias « Melon Vert » :
Le maire écolo de Grenoble, 47 ans, est un rien autoritaire et affiche des ambitions de la taille d’un sérieux melon.
DOUX DEHORS – sourire et fossette, grands yeux d’enfant -, dur dedans. Le maire de Grenoble, réélu en juin, est un homme de certitudes qui n’aime guère qu’on lui résiste. Dans la polémique l’opposant à Gérald Darmanin sur les dealeurs du quartier grenoblois du Mistral, qui se mettent désormais en scène avec cagoules, sachets de drogue et artillerie, il est prompt à stigmatiser le « coup de com”» du gouvernement. Un peu d’autocritique, un tout petit peu quand même, de la part d’un maire favorable ä une police désarmée et souhaitant désactiver les caméras de surveillance ? Pas le moins du monde.
Piolle est associé à quelques symboles dont il aura du mal à se séparer : les caméras de surveillance et les décisions associées lors de son premier mandat, la fermeture des bibliothèques dans des quartiers populaires, la délicate question du Burkini…et aujourd’hui Mistral. On voit ici l’étendu de ses détracteurs autour des question de sécurité, d’intégration, du vivre ensemble où ses opposants seront lui rappelés quelques actes…
Enfin Piolle aime toujours renvoyer la faute à l’autre lorsque un sujet tourne mal : un jour la métro, le lendemain l’Etat, et à contrario s’attribuer tous les mérites de certaines réussites…qu’il doit pourtant à d’autres…
Bref son mode de communication le dessert et sera d’ailleurs une fragilité dans la croisade qu’est la sienne, celle de l’Elysee. Première erreur vis à vis d’un Ministre.
Erreur de la part de Dormanin. Il fait de la promotion gratuite à cette nullité gauchiste
Les propos du maire de FO et du policier que vous avez interrogé sur le fait que les policiers vont partout toute la journée sont en contradiction. Il faudrait objectiver tout ceci avec des chiffres qui doivent être disponibles j’imagine. Sinon chacun dit ce qu’il veut bien dire et le citoyen est une balle de ping ping qui n’écoute plus.
Pour l’anecdote, on peut ajouter , que sans lui porter une estime forcenée, Michel Destot en 2010, dans un contexte autrement dramatique et tendu à la Villeneuve , avait su rester digne et efficace, sans rien lâcher sur le fond, lors de la venue de Sarkozy du « discours de Grenoble » et de l’hystérie sécuritaire.
Comme disait mon grand père :
» petit, n’aggrave pas ton cas par des explications maladroites « .….…
Là , cela tourne à l’embourbement de 1er classe ; pas bon pour l’image présidentielle le coté énervé, « c’est pas moi, c’est l’autre », et puis faut pas me chercher, tarta gueule à la récré, bientôt la faute aux journalistes qui n’ont rien compris, du Méluch dans le texte.…
Et puis, être reçu place Beauveau par ce charmant jeune homme de Darmarnin, c’est quand même pas l’entrée au Pantheon non plus.….
Elle est où la « légende de Piolle » de la campagne de 2014 ? Sic transit…
Pour l’anecdote, on peut ajouter , que sans lui porter une estime forcenée, Michel Destot en 2010, dans un contexte autrement dramatique et tendu à la Villeneuve , avait su rester digne et efficace, sans rien lâcher sur le fond, lors de la venue de Sarkozy du « discours de Grenoble » et de l’hystérie sécuritaire.