FOCUS — Un site de rencontres amicales, pour recréer du lien et participer ensemble à des activités. Tel est l’objectif de Seeyu, imaginé par Hervé Guinard, alors étudiant à Grenoble École de management. Et qui se consacre aujourd’hui à plein temps au projet, de même que ses deux complices qui ont rejoint l’aventure.
« Les réseaux sociaux créent une énorme solitude connectée ». C’est sur la base de ce constat qu’Hervé Guinard a eu l’idée de créer le site de rencontres Seeyu. Un projet mis sur pied dans le cadre d’un Master auprès de Grenoble École de management, mais auquel l’étudiant grenoblois pensait en réalité depuis plusieurs années. Et auquel il se consacre aujourd’hui à plein temps, de même que les deux complices qui l’ont rejoint dans l’aventure.
Le concept de Seeyu ? Un site de partage d’activités, dédié aux rencontres amicales et à la (re)recréation d’un cercle d’amis. Loin d’un Facebook ou d’un Twitter qui garde ses usagers captifs de leur écran. « On veut lutter contre ça, se positionner à l’inverse sur une application qui va permettre de passer plus de temps dans la vraie vie. Et se recentrer sur l’essentiel », explique Hervé Guinard.
« Retrouver un nouvel élan »
Lancé en avril, le site Seeyu compte aujourd’hui une “petite” communauté d’un millier d’utilisateurs, dont les deux tiers sont situés dans la région grenobloise. Si les créateurs du site comptent bien développer un réseau sur l’ensemble du territoire, la logique consiste à démarrer sur une base locale. « Ça n’aurait pas d’utilité pour nous d’être sur toutes les régions », résume Hervé Guinard. Qui ne veut ainsi pas mettre la charrue avant les bœufs.
Si le site ne manque pas de propositions, celui-ci est en effet encore en phase de rodage. À mesure que de nouveaux usagers se profilent, les retours se multiplient et des besoins et des pistes d’amélioration sont identifiés. Reste que la communauté semble très active : les propositions de promenades, de concerts, ou de sorties culture sont au rendez-vous. De même qu’une séance de ball-trap. Ou simplement une partie de pétanque.
Des rencontres amicales qui n’exclut pas la possibilité de devenir romantiques. Hervé Guinard a bien conscience que la plupart des usagers sont célibataires, mais insiste sur la dimension amicale : « Il y a plein de contextes de vie dans lesquels on a juste envie de rencontrer des amis. Mais si on trouve quelqu’un avec qui on a plus d’affinités, tant mieux ! », explique-t-il.
Il est vrai que les sites de rencontres amoureuses, voire sexuelles, ne manquent pas sur la Toile. « Ce n’est pas ce que l’on vend », explique dès lors le fondateur.
Le profil des usagers ? La majorité d’entre-eux se situent entre 40 et 70 ans, note Hervé Guinard. « Nous avons remarqué qu’il y a des cas de divorce, de mutations professionnelles. Des personnes qui ont besoin de retrouver un nouvel élan », note-t-il. Pourtant, ajoute-t-il, une étude réalisée par l’équipe a démontré que des jeunes eux aussi ressentent ce même besoin. Et se tournent vers des sites de rencontres amoureuses, par défaut. Un autre public à conquérir ?
Une application dédiée d’ici le mois de décembre
Les connaisseurs du Web auront reconnu un concept assez proche du site On va sortir, lancé en 2005. Un site qui compterait à ce jour encore 500 000 abonnés, malgré un modèle vieillissant aux yeux d’Hervé Guinard. « Ça s’est détérioré avec le temps », juge sans ambages le jeune homme. Qui met en avant la volonté de créer, pour sa part, une plateforme « positive » et, surtout, « bienveillante ».
Bienveillante ? La création d’une charte de bonne conduite est en cours, pour permettre d’éliminer les comportements pouvant poser souci. Accompagnée de la mise en place d’une modération se voulant la plus efficace possible. Avec blocage des adresses IP, adresses courriel et numéros de téléphone des indésirables, pour les empêcher de revenir sous un autre pseudonyme. En ligne de mire : le harcèlement. Plaie des réseaux sociaux, en règle générale.
Cet aspect fait partie des pistes de développement à court terme. De même que la création d’une application dédiée, pour smartphone ou tablettes, plus pratique d’utilisation. Le calendrier ? Les créateurs se donnent six mois pour développer l’application Seeyu, puis se pencher sur les aspects juridiques de la modération. Tout en continuant d’ici-là, assure Hervé Guinard, à améliorer le site pour qu’il soit « en connivence avec nos utilisateurs ».
2 réflexions sur « Seeyu, un site de rencontres et de partages d’activités amicales made in Grenoble »
Bonjour je suis célibataire ‚j’aimerais pouvoir partager des activités amicales sur Grenoble via votre site.
En espérant une réponse
Cordialement
Votre site a l air sympa